François Bayrou, résolu… à attendre


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François Bayrou, résolu… à attendre

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 01/02/2017 PAR Jean-Jacques Nicomette

Interrogé sur l’affaire qui secoue le camp Fillon, l’élu béarnais a indiqué ne pas connaitre le dossier dans le détail, mais il a souligné le « trouble énorme » que celui-ci soulève chez les Français. Ce qui l’a amené à poser deux questions assassines : « La loi est-elle la même pour tous, les puissants et ceux qui n’ont pas les mêmes avantages ? Et quand on demande des sacrifices aux gens, sont-ils équitablement répartis ? ».

Quant à savoir s’il faut embaucher un membre de sa famille lorsque l’on fait partie de la sphère politique, il suffit de regarder ce qui se passe au Parlement européen où la chose est interdite, indique François Bayrou.  « Faisons pareil en France ».

« Je ne sais pas quel est le projet d’Emmanuel Macron »

S’il estime le programme politique de François Fillon « injuste », mais également qu’il vaut mieux convaincre qu’imposer, François Bayrou – qui n’est pas favorable à une hausse des impôts –  ne se montre guère plus tendre avec un Emmanuel Macron épinglé pour le flou artistique dans lequel il baigne. « Je ne sais pas ce qu’il veut. Je ne sais pas quel est son projet, son positionnement, quelles forces le soutiendront et comment il gouvernera le pays. Les choses ne sont pas mûres pour lui ».

Fidèle à son habitude, le Béarnais manie par contre avec dextérité l’art du sous-entendu. Sera-t-il candidat ? « J’aime beaucoup la rencontre qu’une élection présidentielle représente entre un projet, un homme ou une femme et un peuple » répond-t-il. En estimant que le pays n’a, pour sa part, jamais autant éprouvé ce besoin. « Je prendrai une décision de cet ordre quand je saurai qu’il n’y a pas d’autre solution ». Mais l’envie est là, évidente.

Les nantis et les autres

 Pressé de questions par Jean-Jacques Bourdin, ce matin sur BFMTV, François Bayrou n’a pas dévié d’un iota. « Je suis le maitre de la décision et du temps. Car il est très important que les choses se décantent. Le paysage politique d’il y a huit ou dix jours n’est plus le même qu’aujourd’hui… Cela peut influer sur le choix que je ferai » reconnait-il. Tout en lâchant, à peine sous forme de boutade, que c’est toujours à la quatrième candidature « que l’on fait les meilleurs scores ».

« Je fais mes choix en fonction de l’idée que je me fais du pays. Il y a en France des gens qui travaillent et gagnent 1190 euros par mois. Comment peut-il y avoir des injustices de cet ordre ? » ajoute le président du Modem, avant de tacler une nouvelle fois le projet de François Fillon.

 « Il y a des semaines que je lui ai dit que, si ce dernier est à prendre ou à laisser, je le laisse. C’est un programme déséquilibré car il est punitif pour ceux qui sont en bas, à qui on inflige 2 points de TVA de plus. On met fin aux 35 heures, donc aux heures supplémentaires et, dans le même temps, on supprime l’ISF. Je ne sais pas si vous voyez le choc. Je sais bien qu’il faut des aménagements à l’impôt sur la fortune pour protéger l’appareil productif. Mais là, ce n’est pas la même chose ».

« Mon heure est venue depuis longtemps »

« Est-ce que la France peut être forte dans la compétition mondiale et porter un projet juste en même temps ? » interroge-t-il dans la foulée. « Avec l’hyper capitalisme mondial, il y a huit personnes dans le monde dont les biens représentent ceux de la moitié de l’humanité. C’est quelque chose qui  ne va pas. Il est de la vocation de la France de porter un autre modèle ».

Dans une période de « chaos », marquée par les incertitudes que font planer Donald Trump, Vladimir Poutine, le président Erdogan et le Brexit, François Bayrou estime en fait que la France «  a besoin de force ». Tout en plaidant  pour un gouvernement « d’unité nationale ».

« Votre heure est-elle venue ? » lui demande son interlocuteur. Sourire du Palois et nouvelle esquive. « Mon heure est venue depuis longtemps. Ce n’est pas la question principale ».

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