Finances départementales : « l’avant et l’après » des Pyrénées-Atlantiques


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Finances départementales : « l’avant et l’après » des Pyrénées-Atlantiques

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 05/01/2015 PAR Jean-Jacques Nicomette

Désormais privées d’une taxe professionnelle, dont la disparition profitera aux entreprises, les collectivités départementales ont à résoudre un problème qui relève presque de la quadrature du cercle. « Leurs ressources  reposent maintenant pour l’essentiel sur l’impôt des ménages, que la majorité de gauche du Département a décidé de ne pas augmenter » rappelle-t-il.

RSA : « la solidarité nationale doit s’exercer »Ce choix est clairement assumé. Mais l’ambiance n’est pas à l’euphorie. Car d’autres recettes sont en baisse. Les aides de l’Etat d’abord, avec une dotation globale de fonctionnement réduite de 12 millions d’euros. La perte de la redevance des mines ensuite, qui disparait avec la fin de l’extraction du gaz naturel du bassin de Lacq (3 millions d’euros).

Considérées comme un département « riche », les Pyrénées-Atlantiques ont par ailleurs été invitées par Bercy à verser 1 million d’euros supplémentaire au fonds national de péréquation destiné à soutenir les départements moins bien lotis. Enfin, et c’est ce qui suscite le plus d’inquiétudes, le financement du revenu de solidarité active, qui repose sur les épaules du Conseil général, ne cesse de s’alourdir en cette période de crise. « Il va falloir ajouter 6,5 millions d’euros à la somme prévue » dit Georges Labazée. Sans cacher son souhait de voir cette question être réglée par l’Etat. « Le plan pauvreté est entièrement supporté par le Département. Nous pensons que la solidarité nationale doit intervenir ».

Les investissements maintenus à un haut niveauEn attendant,  22 millions vont manquer cette année dans les recettes de l’assemblée départementale, dont les capacités d’épargne risquent d’être « fortement réduites ». « Si l’on veut continuer à investir, il faudra emprunter » prévient donc Georges Labazée. Toute la difficulté de l’exercice consistant à savoir comment ne pas trop alourdir la barque en cette période de gros temps.

Les élus en discuteront jeudi et vendredi lors du débat engagé au Parlement de Navarre sur les orientations budgétaires. Avec d’autant plus d’énergie que la majorité de gauche souhaite continuer à maintenir un haut niveau d’investissement : 150 millions d’euros. Ce qui ferait des Pyrénées-Atlantiques le département le plus audacieux dans la catégorie de ceux qui comptent entre 500 000 et 700 000 habitants.

On développe les collèges. On  insiste sur les transportsL’exécutif envisage en effet de maintenir ses efforts en matière d’Education. « Entre 2006 et 2011, 71 millions d’euros ont été consacrés par le Conseil général aux collèges. Depuis 2011, cette somme a été de 94 millions » souligne  Georges Labazée, en évoquant les travaux engagés ou à venir dans plusieurs établissements.

De même, les budgets seront  augmentés en matière de protection de l’enfance et de politique familiale (67,5 millions),  d’aide aux personnes âgées et handicapées, ainsi que d’insertion (81 millions). Le Département envisage par ailleurs d’accorder une avance financière aux communes sinistrées qui ont engagé des travaux suite aux intempéries de 2014. Pour certaines d’entre elles, ces réparations ont « englouti jusqu’à dix fois leur budget »

En ce qui concerne les déplacements, le Conseil général, qui assure gratuitement le transport de 28 000 scolaires et s’intéresse aux aires de covoiturage, va  poursuivre le contournement d’Oloron.

Il lancera par ailleurs une opération originale avec ses voisins basques espagnols : la ligne de bus interurbains  Bayonne-Hendaye sera prolongée jusqu’à Irun, avec un tarif unique de 2 €. Tandis qu’un schéma directeur d’accessibilité des transports pour les handicapés sera proposé sur l’ensemble des Pyrénées-Atlantiques.

Bataille pour les aéroports, face aux tarifs d’Air FranceAménagement du port d’Hendaye, construction ou rénovation de logements sociaux, mise en valeur des châteaux de Morlanne et de Montaner… Bien d’autres dossiers sont sur la table. Le Département s’intéresse ainsi de près à l’étude engagée sur le rapprochement éventuel des aéroports de Pau-Pyrénées  et de Tarbes-Lourdes, et lancée à l’initiative des syndicats mixtes chargés de ces équipements.

Les prix très élevés pratiqués par Air France sur les liaisons Pau-Paris et Biarritz-Paris vont également faire l’objet d’une autre étude sur « l’enclavement tarifaire », menée avec les voisins des Landes. Quant au Tour de France, il tiendra la vedette cette année avec l’étape disputée entre Tarbes et La-Pierre-Saint-Martin. Une très belle vitrine pour les Pyrénées-Atlantiques qui devraient soutenir l’événement à hauteur de 132 000 euros.

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