Quelque 3 000 musiciens invités, une dizaine de lieux inédits et une vingtaine de concerts programmés, voilà ce qui attend les amateurs de musique du 27 juillet au 19 août prochains. C’est au cœur du Sud-Est de la Dordogne, dans le Périgord Noir que le festival prendra place. Mondialement reconnues pour ses sites préhistoriques et son patrimoine naturel, les richesses périgordines feront corps avec la musique.
Ce festival, c’est « associer la culture et le patrimoine, ce, au cœur du monde rural » déclare Régine Anglard, vice-présidente chargée de la culture, de la langue et cultures occitanes du Département de la Dordogne.
Soutenir les festivals indépendants
Reçus par Denis Mollat à Bordeaux, Jean-Luc Soulé, président du festival et du Fonds de dotation du Périgord Noir et Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine ont échangé mardi 27 juin, un mois avant le top départ du festival, à propos de la programmation et des enjeux. C’est « une rencontre devenue traditionnelle » lance Jean-Luc Soulé.
Soutenir les « petits festivals » est devenu un défi mentionne le président de la Région. De plus en plus concurrencés par les grandes organisations telles que Vivendi, les festivals indépendants peinent à tirer leur épingle du jeu. Le soutien de la Région passe notamment par le financement. « La part des sponsors privés pour le festival du Périgord Noir est quand même assez élevée » souligne-t-il. Associer partenaires publics et privés pour proposer des tarifs d’entrée accessibles à tous, voilà un des objectifs majeurs des équipes.
Vienne au cœur du voyage
Cette année, le festival du Périgord Noir rend hommage à Vienne, capitale de l’Autriche et « point de rayonnement pour la musique » selon Jean-Luc Soulé. Beethoven, Haydn, Mozart, un panel de grands noms de la musique tirent leur art de cette ville aux mille facettes. Avec le festival du Périgord Noir, « vous trouverez tout ce que Vienne a pu construire » promet-t-il.
Musique et histoire, les périgordins accueilleront les artistes dans des lieux patrimoniaux majestueux. Eglises de Fanlac, d’Auriac, d’Ajat, Saint-Germain, de Saint-Léon-sur-Vézère, Nelson Mandela mais aussi l’Abbaye de Saint-Amand-de-Coly ou encore le cinéma Le Vox et les terrasses de l’Amitié proposeront des moments inédits avec des acoustiques toutes différentes.
Construire une programmation la plus diverse possible pour faire territoire
La programmation de ce 41ème festival donne de la visibilité et de la place aux jeunes musiciens ainsi qu’aux femmes. « Construire une programmation la plus diverse possible pour faire territoire » des propos qui résonnent dans l’assemblée.
Temps forts du festival
Depuis sa création en 2016, l’Académie baroque international du Périgord Noir constitue une étape importante dans l’évolution des jeunes artistes. Les jeunes chanteurs et musiciens qui y sont formé qui participent chaque année au Festival du Périgord noir. Cette année, du 2 au 13 août, ils proposeront un concert instrumental, et deux opéras au cœur de l’Abbaye de Saint-Amand-de-Coly.
Autres moments incontournables du festival : le 16 août, dans l’église de Saint-Léon-sur-Vézère, Karine Deshayes et Jeanne Gérard offriront un concert « Grandes Voix » accompagnées au piano par Antoine Palloc. Le lendemain, ces grandes voix françaises laisseront place aux « Grands de demain ». Kevin Chen, jeune pianiste canadien, lauréat du premier prix du 76e Concours de Genève 2022, interprétera la valse de Ravel ou encore la sonate de Franz Liszt. A sa suite, le Quatuors Chaos, deuxième Prix du Concours International de Quatuors à Cordes de Bordeaux 2022, interprétera du Beethoven et du Schubert. Vienne et la jeunesse, encore.
Le Festival du Périgord Noir s’achèvera avec un duo mère-fils au piano, Anne Queffélec et Gaspard Dehaene. Schubert, Beethoven, Debussy, Haydn, un répertoire de haute voltige pour conclure ces 20 jours d’événement.