Evelyne Leterme, un engagement sans faille pour la sauvegarde du patrimoine végétal régional


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Evelyne Leterme, un engagement sans faille pour la sauvegarde du patrimoine végétal régional

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 02/06/2011 PAR Bérénice Robert

Une quête qui a débuté tôt, alors qu’elle n’était encore qu’une étudiante. « J’ai commencé en 1979, à la demande du parc naturel régional des landes de Gascogne, raconte-t-elle, et cela m’a amené à découvrir une diversité à la fois en terme de variétés, mais aussi en terme de répartition géographique. ». Une multitude de variétés donc, qu’elle a patiemment collectées en sillonnant les routes régionales et en allant à la rencontre des paysans dans leur ferme, à la recherche d’un pommier ou d’un prunier oublié. Unecollecte qui lui a notamment permis de retrouver des espèces uniques telle la prune Datil ou la Roussanne de Monein, cette pêche béarnaise aux couleurs vives. Devant l’urgence de la situation, c’est tout naturellement que l’idée de créer un Conservatoire Végétal lui est venue. Il fallait en effet un endroit pour rassembler ce patrimoine en voie de disparition. Et cette prise de conscience a été salutaire, puisque certaines espèces identifiées il y a vingt ou trente ans ont aujourd’hui disparu, et ne se trouvent plus que dans le verger du Conservatoire.

Le fruit d’un travail de longue haleine

Un travail colossal, qu’elle n’aurait pas pu effectuer sans le soutien de nombreux partenaires, dont l’Europe et la région Aquitaine depuis 1982, qui lui ont permis de continuer à prospecter jusqu’à ce qu’elle puisse se lancer en autofinancement. Cet autofinancement est généré par la vente des arbres, qui représente actuellement 70% des rentrées d’argent du Conservatoire.Aujourd’hui, elle ne prospecte plus mais ce sont les clients qui lui apportent de nouvelles espèces. « Et parfois, raconte-t-elle, j’ai des surprises. Cette année, à deux reprises, on m’a déposé le même plant, venant de deux endroits différents, une variété ancienne que je ne connaissais pas». Au fil des années, c’est ainsi un savoir quasi-encyclopédique qu’elle a patiemment rassemblé,savoir qu’elle n’hésite pas à partager avec les néophytes, à travers la publication de nombreux ouvrages vendus en France mais également aux Etats-Unis. Grâce à ce travail de long haleine, l’Aquitaine a ainsi pu préserver son patrimoine végétal unique, pierre angulaire de son identité.

Bérénice Robert

Crédit photo : Bérénice Robert, Aqui!

Pour plus d’informations, vous pouvez retrouver le Conservatoire Végétal régional d’Aquitaine sur le Salon de l’Agriculture Aquitaine, du 28 mai au 5 juin 2011. 

Les fruits retrouvés, patrimoine de demain – Histoire et diversité des espèces anciennes du Sud-Ouest, Evelyne Leterme et Jean-Marie Lespinasse 

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