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PUBLIÉ LE 16/02/2009 PAR Nicolas César« Il y a une autre voix possible pour l’Aquitaine. La Région ne doit pas être juste une vitrine pour un homme politique. Elle doit être plus utile aux citoyens « , clame Xavier Darcos. Le 16 février, un an avant l’échéance, le ministre de l’éducation, a lancé sa campagne et les premières critiques envers l’actuel président socialiste, Alain Rousset. « Le bilan d’Alain Rousset n’est pas aussi « formidable » que je l’entends dire, a-t-il réalisé un grand projet au cours de son mandat ? », s’interroge-t-il. Xavier Darcos promet aux aquitains un « projet alternatif tonique ». Il a déjà défini trois priorités. Ainsi, Xavier Darcos estime que l’Aquitaine a pris du retard sur ses projets autoroutiers, sur les services à la personne, qui sont, selon lui, davantage assurées par les mairies que la Région. Quant aux lycées aquitains, le ministre de l’éducation estime qu’il faudrait revoir le système actuel qui les amène à être fermés 4 mois par an. Il juge aussi l’utilisation des équipements numériques insuffisant. Des déclarations auxquelles Jean-Louis Carrère, premier vice-président en charge des Transports, des Infrastructures et de l’Intermodalité à la Région a réagi : « que Monsieur Darcos ne s’inquiète pas trop pour l’Aquitaine. Depuis 1998, avec Alain Rousset, l’exécutif est au travail. Les gros retards en matière d’infrastructures routières sont rattrapés et le virage du transport ferroviaire pour un développement solidaire et durable bien engagé ».
Un contexte politique différent ?
Battu en 2004, lors des dernières élections, Xavier Darcos estime cette fois-ci avoir de « bonnes chances » de l’emporter. En effet, il rappelle qu’à l’époque « la droite avait surtout fait le combat contre elle ». « François Bayrou (ex UDF) » avait été très agressif », souligne-t-il. Aujourd’hui, « les conditions sont différentes, le MoDem et l’extrême-droite sont moins forts. Par contre, l’extrême gauche gagne du terrain et pourrait gêner le candidat Rousset », note-t-il.
Par ailleurs, Alain Juppé a tenu à rajouter que s’il n’était pas candidat, c’était seulement pour une raison : il aurait été obligé de démissionner de la mairie de Bordeaux, ce qui lui était « impossible ». Pour lui, la « présidence de l’Aquitaine est stratégique, car Bordeaux n’a pas toute la place qu’elle devrait avoir dans la région ». A titre d’exemple, il a déploré qu’Alain Rousset « bloque » le projet de rocade à 2X3 voies. Le vote des militants UMP locaux interviendra entre le 16 et le 22 mars, mais il ne fait guère de doute que Xavier Darcos sera investi tête de liste en Gironde des élections régionales. Mais, une chose est sûre, la campagne est déjà lancée…
Nicolas César
