Die Antwoord, étranges stars du premier jour du Garorock


Isabelle Guillot

Die Antwoord, étranges stars du premier jour du Garorock

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 29/06/2013 PAR Thomas Guillot

Retards en pagaille en coulisse. Les TER qui ne suivent pas une fois de plus la cadence, le TGV de Nîmes immobilisé en rase campagne, le groupe Suuns introuvable puis à la bourre pendant trois heures. L’organisation court partout mais rien ne se ressent de l’autre côté de la barrière. Tout roule, tout est enchaîné au millimètre. Le groupe bordelais Bengale ouvre les hostilités à l’heure exacte pour un set d’exactement une demi-heure. Malgré une foule éparse les quatre musiciens maitrisent leur pop dansante et efficace avec une reprise de Je danse le mia de fort bon goût.

Sur la grande scène, Fat Freddy’s Drop démarre avec une réjouissante introduction au reggae. Les néo-zélandais assurent malgré un milieu de set électro un peu mou du genou. Des cuivres, du fun, du reggae, de la soul, un beau mélange. On découvre un site plus large avec moins de recoins, conséquence évidente de l’amélioration de l’espace autour de la scène du Trec. Sur celle-ci, The Bots, un duo de jeunes ados qui font du punk-rock. Le plus jeune d’entre eux assure avec sa permanente extraordinaire et son appareil dentaire qui provoque des larsens. Plus expérimentés que certains groupes programmés au Garorock, c’est probablement le seul groupe du festival qui voyage avec sa maman.


Bengale

Grems provoque tandis qu’Asaf Avidan rassembleUn des gros noms de la soirée, Bad Religion est attendu avec nostalgie par toute une bande de punks à crête. Du skate rock efficace dont l’énergie et la bonne humeur suffisent à faire oublier l’aspect terriblement répétitif pour le non-initié. A l’opposé, Grems, le premier rappeur de la soirée distille sa misanthropie devant son public de fans, épaulé par Le Jouage, un vétéran du rap français. Sexisme à outrance, homophobie latente, provocations faciles mais une diction parfaite et un flow millimétré. Un paradoxe en quelque sorte. Tout le contraire d’Asaf Avidan qui lui est la personnification même du consensuel. Une espèce de mélange entre Janis Joplin et un second rôle de série télé qui s’égosille sur sa guitare pour hululer des ballades amoureuses devant un public déjà conquis.

Pour sa quatrième participation au Garorock, Wax Taylor a encore une fois ramené toute sa famille musicale : de Charlotte Savary aux rappeurs de service qui reprendront même les Beastie Boys en fin de concert. Rien de bien nouveau pour l’habitué, il s’avérera néanmoins très drôle et lucide en conférence de presse sur son statut d’indépendant avec des petites piques aux majors ou à Live Nation. Quand on l’interrogera sur ses trois nominations, il nous répondra : « Dans le foot, on dit souvent que c’est un sport qui se joue à onze et que les allemands gagnent toujours à la fin. Pour les Victoires de la musique, c’est pareil avec Universal. »

Des ninjas à MarmandeAprès 15 minutes, le groupe le plus attendu de la soirée démarre par une intro flippante pour terroriser les photographes. Die Antwoord, mélange unique de mauvais goût et de provoc, frôlant la médiocrité jusqu’à la fascination a rempli la plaine sans problème. Toutes les générations étaient présentes pour assister au spectacle. De l’autre côté, Suuns résiste tant bien que mal sur la scène du Trec devant un petit parterre de fans. La motivation est là mais le groupe de Montréal sait qu’il a écopé du plus mauvais horaire de la soirée. Le combat était gagné d’avance, tout le monde finit exténué après un concert pas banal de la part des sud-africains.

En partant sans laisser une chance aux nombreux DJ qui finiront tard dans la nuit, on repense à la jolie citation de Birdy Nam Nam en conférence quand on leur reparlait de leur début : « C’était cool de tenir la dragée haute à des musiciens classiques. Au fond, on reste des nerds qui font du scratch ». De loin, on entend le set de Far Too Loud, diablement efficace, du fun sans prétention. Rock, reggae, rap, c’est toujours les DJ qui finissent d’épuiser les festivaliers.

Vous pouvez retrouver les photos de la première journée sur notre page Facebook.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Lot-et-Garonne
À lire ! CULTURE > Nos derniers articles