Contre l’abandon du grand contournement routier de Bordeaux : la résistance des responsables économiques est en marche !


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Contre l'abandon du grand contournement routier de Bordeaux : la résistance des responsables économiques est en marche !

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 02/02/2009 PAR Solène MÉRIC

« Cela ne peut plus durer.» Tel est le crédo du monde économique de la Gironde, concernant les grands dossiers d’infrastructures de l’agglomération Bordelaise. Au nombre des opposants en colère se trouvaient, notamment, M. Eric Aggulo, Président de l’UPA Gironde, M. Laurent Courbu, Président de la CCI de Bordeaux et M. Yves Petit-Jean, Président de la Chambre des métiers. Pour ces acteurs, plus qu’une nécessité, la mise en place d’un grand contournement de l’agglomération est une évidence qui se base sur trois arguments principaux.

Perte de temps, perte d’argent
L’argument économique tout d’abord. Si les embouteillages sont pénibles pour tout un chacun, de nombreux secteurs professionnels doivent également y faire face. Or, pour ces professionnels, les heures perdues sur la rocade bordelaise ne sont sources d’aucune activité économique. En clair, les bouchons leur font perdre de l’argent. Par exemple, le Président départemental de la Fédération française du Bâtiment, M. Jean Soule-Dupuy explique que dans sa branche « le temps de trajet moyen perdu est estimé à 2 heures par jours et par salarié, soit environ 480 heures par an, ce qui représente un peu plus de 19 millions d’euros de perte par an. » Au-delà du préjudice économique d’une entreprise ou d’un secteur, c’est l’ensemble du développement économique du territoire qui se voit toucher. Or un développement économique freiné risque d’avoir un impact négatif sur l’image et l’attractivité du territoire en question.
Sur cette question de la remise en cause de l’image du territoire économique bordelais, plusieurs intervenants ont donné en exemple de « l’isolement dont souffre la zone aéroportuaire ». Ils ont en effet déploré que l’accès à cette zone soit limité, d’une part, par la rocade à deux voies (source d’engorgement) et, d’autre part, par l’absence de transports en commun, permettant par exemple de relier, l’aéroport à la gare. Ils regrettent ainsi que l’arrivée en avion sur Bordeaux, par manque d’infrastructures efficaces, ne donne pas une image positive du territoire girondin.

Le grand contournement pour la protection de l’environnement
Enfin, le troisième argument des acteurs économiques, se place sur le terrain même qui a eu raison du projet en juin 2007 : la protection de l’environnement. Là où M. Jean-Louis Borloo, justifiait l’abandon du projet car il n’atteignait pas « un haut niveau d’exigence environnementale » et privilégiait « la mobilité automobile et l’étalement urbain, préjudiciable à la biodiversité », les acteurs économiques rappellent que les émissions de gaz à effets de serres sont plus importantes en cas d’embouteillage que lorsque la circulation est fluide. Or, aux environs de 2020, l’existence du contournement diminuerait le trafic de 20 000 véhicules par jour sur la rocade permettant ainsi un maximum de 5 heures de bouchon par jour, contrairement aux 6h45 estimées en cas d’absence du grand contournement.
Au-delà de l’accumulation d’arguments visant à démontrer le caractère indispensable de la mise en place de ces infrastructures pour le développement économique de la région, les intervenants ont souvent dénoncé le comportement des hommes politiques, qui, après avoir tous soutenus ce projet de contournement, l’on abandonné, considérant qu’il fallait « laisser du temps au temps ». A l’opposé, le monde économique souligne, quant à lui, l’urgence de l’action, et ce au moment où la concurrence entre régions européennes sur le plan de la compétitivité s’accroît de plus en plus.

Solène Méric

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