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PUBLIÉ LE 31/03/2009 PAR Nicolas CésarDepuis samedi, sur le site de l’usine, trois salariés ont engagé cette grève de la faim tournante. Ils jeûneront durant vingt-quatre heures, en s’obligeant à ne boire que de l’eau et du café à volonté. Puis ils seront relayés par d’autres salariés. « Une action symbolique, qui permet de maintenir une unité car il y a un passage de témoin entre les salariés. Cela crée une solidarité » souligne Alain Masse, représentant CGT. Les salariés des autres usines du site, dont la situation serait précarisée par la fermeture de Celanese, comme Air Liquide (30 emplois) et Yara ( 130 emplois) participent également à cette action. En parallèle, des salariés plantent des croix devant l’usine pour symboliser, « avec un cimetière, la mort de l’entreprise », explique Alain Masse.
Des élus vont eux aussi participer à la grève de la faim
On se souvient que l’annonce de la fermeture de l’unité de Pardies, qui emploie quelque 350 personnes, avait provoqué de vives réactions d’élus et la crainte d’une contagion de perte d’emplois dans la région. « Nous représentons 10% de l’activité du port de Bayonne, 1 000 emplois induits, l’équivalent de 11 000 wagons et 3 500 camions à l’année », rappelle Alain Masse. Les élus qui n’ont pas obtenu gain de cause auprès de la direction de Célanèse ont, eux aussi, décidé de participer à la grève de faim. Les socialistes, David Habib, le président de la communauté de communes de Lacq et Martine Lignières-Cassou, maire de Pau se sont ainsi inscrits sur le planning de la grève de la faim, nous a révélé Alain Masse. Un planning, qui est plein pour au moins un mois… Aujourd’hui, le seul espoir est qu’un repreneur se manifeste et que Célanèse accepte de vendre son site de Pardies. Il semblerait que des négociations soient en cours en haut lieu…
Nicolas César
