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PUBLIÉ LE 30/06/2023 PAR Virginie ValadasIl s’agit d’un retrait à relativiser, selon les acteurs de la filière céréalière qui enregistrent une baisse de 15% de la campagne 2022-2023 par rapport à la précédente. Ce volume reste toutefois dans la moyenne des tonnages enregistrés au cours des 15 dernières années. Selon Vincent Poudevigne, directeur général du groupe Sica Atlantique : « Le profil de cette campagne est très déséquilibré, puisque près de 63% des tonnages ont été transités de juillet à décembre 2022 et donc seulement 37 % sur le premier semestre 2023. C’est ce qui explique les chiffres en retrait par rapport au premier semestre 2022 qui avait été en revanche particulièrement actif. » En outre, si les volumes des blés ont baissé, les orges, sont passés de 17 à 37%. Maïs et tournesols sont aussi présents mais en moindres proportions. Les principaux pays qui ont importés des céréales au départ de La Pallice ont été les pays d’Afrique de l’Ouest ainsi que le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Ghana, l’Angola, l’Egypte, le Yemen…
La récolte de céréales en France démarre très bien et les professionnels s’attendent à une belle récolte cet été. Selon Frédéric Guillemin, directeur du pôle blé chez Soufflet négoce, entité en charge du négoce international de grains pour le groupe InVivo : « le problème n’est donc pas le manque de céréales mais le manque de demandes. » La raison ? La France pâtit de la guerre en Ukraine et de décisions prises au Kremlin qui donnent la tonne de blé à un prix inférieur au prix français. La concurrence entre la Russie et les Etats-Unis sur ce marché spécifique fait sortir la France de la table des négociations.
Baisse de l’alimentation animale, hausse des fertilisants
Classés dans les vracs agricoles : l’alimentation animale et les fertilisants présentent des bilans très contrastés. La grippe aviaire, la baisse de la consommation de viande, la décapitalisation des cheptels ont eu des effets directs sur l’importation de matières premières pour l’alimentation animale.
En revanche du côté des fertilisants, « un nouveau record d’importation a été battu avec 570.000 tonnes de fertilisants vracs solides (non classés). Soit une progression de 100.000 tonnes par rapport à 2021 », constate Sébastien Hamon, directeur des pôles solides du groupe Sica Atlantique. « La part des fertilisants azotés importés a donc progressé de 65 à 80%. »
Les nouvelles provenances sont l’Arabie Saoudite, le Nigéria. A noter un retour du Qatar. Ces changements ont positionné Atena en tant que « hub » avec un rechargement pour la première fois de 40 000 tonnes à l’export.
L’année 2022 a également vu, chez Atena, la mise en service de deux nouvelles lignes d’ensachage automatisées permettant d’augmenter les cadences et d’absorber les pics d’activité. La demande de mise en big bag ne cesse de progresser évitant ainsi des ruptures de charge, en transitant les fertilisants directement des magasins portuaires vers les agriculteurs.
L’année 2023 est bien engagée avec une légère avance des importations par rapport à l’année 2022. L’investissement et la mise en service d’une nouvelle mélangeuse équipée d’un système d’enrobage devrait permettre de maintenir un bon niveau d’activité.
Port Atlantique La Rochelle La bourse agricole et céréalière a dressé un bilan en demi teinte pour les exports de céréales de la campagne 2022-2023.
