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PUBLIÉ LE 22/01/2009 PAR Nicolas César« J’étais inquiet avant cette visite de l’Unesco, désormais je suis rassuré », s’enthousiasme Alain Juppé. En effet, Bordeaux avait été placée sous « suivi renforcé » début juillet 2008 par le comité du Patrimoine mondial. Le comité n’avait pas apprécié, notamment, d’apprendre la démolition du pont du Perthuis situé sur le port autonome de Bordeaux, après que la ville ait été classée… Quant au grand pont urbain Bacalan-Bastide, l’Unesco estimait qu’elle n’avait pas eu toutes les informations nécessaires.
« Il faut apprendre des erreurs »
Mais, aujourd’hui, « nous sommes d’accord sur le fait que la ville de Bordeaux a fait de son classement au patrimoine mondial une priorité. Cette visite a permis de clarifier les choses. J’ai tous les éléments, par exemple, sur le pont Bacalan-Bastide », assure Francesco Bandarin, directeur du Centre du patrimoine mondial. Le classement de Bordeaux à l’Unesco n’est donc plus menacé. Alain Juppé s’est d’ailleurs déclaré confiant. Mais, Francesco Bandarin n’a pas manqué de rappeler que la démolition du pont du Pertuis était une « erreur ». Une erreur, que reconnaît Alain Juppé, qui précise, au passage, que la responsabilité en revient au port autonome. « Il faut apprendre des erreurs. Le port autonome de Bordeaux devra donc présenter au comité un plan de préservation de tout son patrimoine », prévient Francesco Bandarin.
Par ailleurs, Michèle Delaunay, en sa qualité de conseillère générale, a évoqué le dossier du collège Cassignol. A ce propos, Francesco Bandarin a insisté sur le fait que le classement n’était pas l’attribution d’un « label 5 étoiles », mais qu’il consacrait l’engagement des collectivités dans une politique patrimoniale que l’UNESCO accompagne. A ce titre, il a souligné que le bâtiment ancien du Collège Cassignol, dans lequel doit s’insérer l’établissement, était un ancien chai, bien en accord avec la renommée viti-vinicole de notre ville.
Il rendra son rapport sur cette visite de trois jours dans plusieurs semaines. Mais, d’ores et déjà, le maire, Alain Juppé, est soulagé. Bordeaux devrait garder son label Unesco et ainsi préserver, voire améliorer la dynamique économique créée par ce classement au patrimoine mondial.
Nicolas César
