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PUBLIÉ LE 27/04/2013 PAR Solène MÉRICAprès le monde de la musique, du cinéma ou encore de la presse le numérique et son bouleversement, peut-être un peu plus tardif, est également en cours dans le monde du livre. Editeurs, libraires, réseaux de lecture publique, tous les acteurs sont d’une manière ou d’un autre touchés. Concernant les bibliothèques, il a fallu dans un premier temps, et cette phase est toujours en cours, s’équiper en matériel (postes informatique, liseuses, tablettes), organiser leur prêt aux usagers, et bien sûr fournir un contenu numérique. Au-delà d’une offre globale disponible grossièrement identique d’une médiathèque à l’autre, « l’enjeu désormais est de fournir de la valeur ajoutée à ces contenus numériques» souligne Corinne Sonnier, la directrice départementale.
De la même manière que chaque bibliothèque se distingue par des animations propre autour de la venue d’auteurs, la mise en avant d’un thème ou de partenariat avec des acteurs culturels, chacune doit pouvoir valoriser son offre numérique en la distinguant de celle de son voisin. Et, là encore, des partenariats et des projets communs doivent être créés avec ces acteurs locaux qu’ils soient musiciens, éditeurs, ou acteurs du patrimoine… Une démarche, certes plus facile à dire qu’à faire mais dont la Directrice de la MDL rappelle qu’ «elle pourrait rentrer dans le cadre de l’appel à projet autour de l’Utopie lancé par la Médiathèque départementale».
Le numérique pour « créer des espaces »En matière d’édition numérique, la MDL justement, montre l’exemple à travers un travail réalisé en partenariat avec la Maison d’Edition girondine Le bleu du ciel. L’idée, une exposition numérique autour d’œuvres de l’écrivain Hubert Lucot. Des œuvres, qui sont en fait des collages «à partir de journaux gratuits et de programmes télé, dans lequel apparaissent souvent des légendes elles aussi détournées, ou des commentaires manuscrits», explique Didier Vergnaud, Directeur de la Maison d’édition. Le tout, donne un ensemble à la fois visuellement marquant mais «faisant également appel à des notions intellectuelles permettant une proposition à la fois juste et rapide, très impertinente et critique sur la société actuelle».
Dans ce parcours d’exposition numérique, le visiteur aura une certaine possibilité de navigation via des catégories et des concepts liant les œuvres les unes aux autres, et pourra, sur chaque affiche, (entre 30 et 40), entendre les commentaires de l’auteur lui-même. Comme le souligne Corinne Sonnier, le numérique permet donc ici de «créer des espaces pour l’art que les lieux physiques, par manque de place ne permettaient pas», tout en mettant en place une médiation entre l’œuvre et le visiteur.
Cette exposition ouverte 24h/24 et 7j/7 sera à visiter d’ici un an sur la médiathèque numérique Médialandes, et donc réservée aux lecteurs multimédias landais.
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