Batasuna : Aurore Martin, dans la clandestinité pour éviter son extradition en Espagne


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Batasuna : Aurore Martin, dans la clandestinité pour éviter son extradition en Espagne

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 22/12/2010 PAR Nicolas César

Dans un courrier adressé au quotidien « Le Journal du Pays Basque », Aurore Martin explique qu’elle « n’a pas l’intention de (se) soumettre aux autorités espagnoles, ni de faciliter à la France l’exécution de son mandat d’arrêt européen », écrit-elle. « Je n’ai pas d’autre choix que de me cacher pour pouvoir continuer mon activité politique au sein de Batasuna. J’ai donc décidé d’arrêter mon contrôle judiciaire et de ne plus me montrer publiquement ». Cette jeune femme de 31 ans est accusée de « participation à une organisation terroriste » par l’Audience nationale espagnole en raison de son engagement au sein du parti indépendantiste basque, autorisé en France, mais interdit en Espagne pour ses liens supposées avec l’ETA.

Le soutien de nombreux élus
Près de 200 élus ont affiché leur soutien à Aurore Martin, notamment les députés européens Catherine Grèze, José Bové (Europe écologie), François Alfonsi (Régions et peuples solidaires), le sénateur maire de Biarritz Didier Borotra et les députés français Jean Lassalle (Modem) et Noël Mamère (Verts), ainsi que l’ensemble des élus du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques qui se sont prononcés vendredi contre cette extradition. Par ailleurs, lundi soir, le Conseil régional d’Aquitaine, réuni en séance plénière à Bordeaux, a adopté à une très large majorité et « toutes sensibilités politiques confondues » une motion demandant « au gouvernement français de ne pas procéder à l’exécution de cette extradition », a-t-on appris sur le site internet de la Région. Les élus régionaux estiment que cette extradition « serait basée sur des faits, non répréhensibles sur notre territoire, tels que l’appartenance à un parti politique et la participation à des manifestations publiques ». Pour Aurore Martin, ce « mandat d’arrêt européen et le maintien dans l’illégalité de la gauche abertzale (Gauche indépendantiste NDLR) sont des obstacles à (la) mise en place » du cessez-le feu annoncé en septembre par l’organisation basque ETA. A travers le cas Aurore Martin, en fait c’est la question de l’utilisation du mandat d’arrêt européen pour des faits vus comme « politiques » qui se pose. « Le problème n’est pas tant de remettre aux autorités espagnoles une ressortissante française que de remettre quelqu’un pour des faits qui en France ne constituent pas une infraction », souligne le secrétaire national du Syndicat de la magistrature, Benoist Hurel.

Crédit photo : Batasuna

                                                                                                                          Nicolas César

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