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PUBLIÉ LE 05/07/2012 PAR Solène MÉRIC« Ce spectacle a été préparé en 15 jours juste avant le festival de Jerez » se rappelle la Farruca. Mais soucieuse de rendre à César ce qui lui appartient, elle précise vite que l’idée du spectacle, vient du cantaor qui l’accompagne, Pedro Heredia « El Granaino ». Une idée qui visiblement l’a ravie. « S’il arrive parfois qu’un artiste cantaor ou bailaor rende hommage à un autre le temps d’un chant ou d’une dance, c’est la première fois que toute un spectacle est consacré à plusieurs grands ». Si elle s’avoue « surprise que personne ne l’ait jamais fait avant », elle est aussi « très fière et très heureuse » de se souvenir par ce spectacle de ce que les grands ont apporté comme sources d’inspiration au flamenco et aux artistes qui leur ont succédé.
« Le sang qui coule dans mes veines »
Si elle est aujourd’hui fière et heureuse d’interpréter ce spectacle, son montage n’a pas vraiment été une parite de plaisir. « Je pleurai à chaque répétition tellement j’étais stressée et sous pression» d’être à la hauteur de tout ces garnds noms. D’autant que dans leur rang, bien sûr, figure son père, Farruco, bailaor légendaire… « c’est le sang qui coule dans mes veines »… Mais, parmi les dons que celui-ci lui a légué, il y a « le courage de monter sur scène »…
C’est donc en partie grâce à ce courage que le spectacle s’est finalement fait pour un résultat fort en sensation. Loin de tenter d’imiter ceux à qui elle rend hommage, le spectacle s’est fait sur des souvenirs, des sensations à l’égard de ces grands et de leur héritage. « Nous n’avons pas fait de recherche ni visionner des images sur leur manière de danser ou de chanter, mais nous retranscrivons des techniques, des impressions qu’ils ont laissé au public ». Un public qui d’ailleurs, lorsqu’il est connaisseur, reconnaît rapidement la personne évoquée par le chant et par la danse.
Au total, « Homenaje a los grandes », est une belle démonstration de flamenco et d’énergie déployée par la bailaora. Une « énergie génétique », dit-elle. Une force génétique dont on ne peut douter lorsqu’on observe sur la scène son plus jeune fils, « La Carpetta ». Bourré de talent, d’énergie et de précision, sa prestation a de quoi impressionner les meilleurs. Suivant les traces de sa famille, lui aussi s’apprête à marquer de son emprunte l’histoire de la danse flamenca.
