Arte Flamenco : le cinéma aussi entre dans la danse !


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Arte Flamenco : le cinéma aussi entre dans la danse !

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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 03/07/2012 PAR Solène MÉRIC

« El Cante Bueno Duele ». Le bon chant fait souffrir. Voilà, en quelques mots et en un titre, comment résumer le pourquoi et le comment du flamenco gitan; ce cante jondo, qui vient des profondeurs de l’âme de celui qui l’interprète. Suivant les pas de Manuel Moreno Jonquero et de son oncle Manuel Morao, les co-réalisatrices reviennent durant un peu moins d’une heure sur les racines de ce flamenco ancestral. Des racines auxquelles Manuel Morao, le patriarche de la famille Moreno, tient à ce qu’elles soient plus que conservées, chéries par sa descendance. « Si la nouvelle génération perd ses racines, elle perd tout », le ton est grave et ferme, presque prophétique. Quand on parle racines à Jerez on pense à « la sublime et douloureuse substance sur laquelle repose le flamenco », mais on pense aussi au moins autant à la famille. Celle sans qui depuis des générations et des générations, le chant et la musique gitane n’auraient pu continuer à vivre, survivre et évoluer jusqu’ici…

Habitée par son cante

S’il est beaucoup question de douleur ou de rage, la fête n’est jamais vraiment loin non plus. Elle est évoquée par Maria Bala, une des dernières cantaora détentrice de l’ancien « cante jondo ». Elle évoque de lointaines scènes de fêtes nocturnes après les travaux des champs. « On inventait même de faux mariages pour trouver une raison de faire la fête ! » se rappelle-t-elle. Plus que dans les souvenirs, la fête traditionnelle gitane jaillit aussi à l’écran, pleine de chants et de danses, lors d’une réunion entre amis dans un café de Jerez.
Enfin, ce film c’est aussi simplement l’occasion de beaux moments de flamenco et d’émotions, dans la perfection des airs de guitare du regretté Moraito Chico ou encore, toujours sur ses notes, dans le chant improvisé d’une Maria Bala pourtant fatiguée, mais habitée par son cante. Et s’il était là le secret du jondo ? Dans l’incarnation réciproque du chant dans les hommes et des hommes dans leur chant…

Prochaine projection : jeudi 5 juillet à 17h30

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