Arte Flamenco: deux pianos pour une scène


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Arte Flamenco: deux pianos pour une scène

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 03/07/2013 PAR Solène MÉRIC

A la ville comme au piano les deux artistes flamencos sont complices. Pourtant, leur apprentissage du piano et même leur pratique actuelle se distinguent assez fortement. Pour David Dorantes, «tombé amoureux du son du piano», le choix de cet instrument comme moyen d’expression est «un peu dû au hasard» avoue-t-il. Cependant, désormais pour lui, «la création ne peut passer que par le son de cet instrument». Un amour du piano que partage Diego Amador. Musicien averti à toutes sortes d’instruments. Né dans une famille où la préférence va à la guitare, c’est au piano quant à lui qu’il a le mieux assouvit «son envie de jouer à tout prix».
Autre divergence de parcours, Dorantes a suivi les cours du conservatoire en complément de l’univers musical de sa famille, lorsque Diego Amador s’est nourri de la connaissance musicale familiale que son caractère autodidacte a mené sur la voie du jazz. Deux regards qui ont pourtant le point commun et revendiqué d’être «tous les deux des artistes flamencos». En d’autres termes, complicité et divergences qui ne pouvaient promettre qu’un échange riche et haut en couleur. D’autant que les consignes de Sadrine Rabassa étaient qu’une part importante soit laissée à l’improvisation et à la création immédiate. «Improviser l’improvisation» répond Dorantes, «c’est un risque mais on y va avec plaisir», annoncait-il quelques heures avant le début du spectacle.

Sonorités contemporainesPlusieurs échanges de mails et envois de fichiers MP3 plus tard, complétés par quelques jours de travail en commun, les deux pianistes se sont bel et bien retrouvés ce mercredi soir face à face sur la scène du Café Cantante. Seuls, sans autres accompagnements qu’eux-même. «Pas de compas, ni de guitare» avait précisé Sandrine Rabassa.Diego Amador et Dorantes, complices à la ville et au piano
Et le plaisir évoqué par Dorantes a visiblement été au rendez-vous. Une représentation, au final, éloignée des autres spectacles  présentés jusque-là à Arte Flamenco, et dont les sonorités contemporaines se rapprochaient assez souvent de celles du jazz. Un référence incontournable du fait de la visible liberté des artistes dans leur interprétation. Libre jusque dans l’utilisation la plus complète de leurs instruments, du clavier au cordes régulièrement pincées, grattées et frappées tout au long du spectacle.
Et comme l’avait promis Sandrine Rabassa, la complicité entre ces deux là est aussi musicale, la mélodie de l’un complétant ou reprenant celle de l’autre dans un torrent de notes ou dans un simple accord. Tour à tour intenses, subtiles, rapides ou apaisées, les prestations de Diego Amador (qui a également fait preuve de ses talents de cantaor sur quelques morceaux) et de Dorantes, qu’elles aient été jouées ensemble ou séparément pour 4 d’entre elles, ont à la fois surpris et conquis le public, en ouvrant le champ de nouveaux territoires. Objectif atteint pour cette première création labellisée Arte Flamenco n°25, qui pourrait sans doute donner lieu à une suite artistique entre les deux pianistes.

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