Les 54 hectares de vigne de l’école donnent environ 120 000 bouteilles annuelles. Du rouge, du rosé et du blanc sec ou moelleux en appellation Bergerac, du blanc liquoreux en Monbazillac : « on a les cinq couleurs », explique la directrice Denise Ménard. Tout le travail est entièrement réalisé par les élèves, de l’entretien des ceps à la vente du vin. 50 % de ces ventes sont destinées à l’exportation, vers 12 pays, jusqu’en Australie, au Japon, ou en Nouvelle-Zélande.
Un programme « d’agriculture raisonnée »
« Les bénéfices sont réinvestis dans la recherche et l’innovation, selon cinq thèmes de recherche. On fait de l’agriculture raisonnée », annonce Denise Ménard. Le lycée tend ainsi, par exemple, à limiter pesticides et herbicides, en expérimentant du matériel mécanique pour désherber, et « en piégeant les insectes tout en limitant les produits traitant », toujours selon les mots de la directrice. « Tous ces éléments sont très peu répandus dans le monde du vin, surtout dans le Bergerac », poursuit-elle.
Crise des vocations ?
« Malheureusement, nous manquons d’élèves, spécialement dans la filière viticole. L’image de ces métiers ne séduit guère les jeunes », regrette-t-elle. Virginie, 16 ans, en BPA vigne et vin, et Marion, 19 ans, préparant le bac pro TVCQVS (Technicien vente et conseil qualité en vins et spiritueux), qui résonne comme une appellation d’origine, entendent bien, quant à elles, travailler dans le milieu du vin, un produit « riche et complexe », selon elles. Les visiteurs ne les contrediront certainement pas.
Léo Peresson