Alain Rousset tacle « les marchands d’illusion »


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Alain Rousset tacle « les marchands d’illusion »

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 04/12/2015 PAR Jean-Jacques Nicomette

Personne n’en disconvient, le combat de 2015 n’est pas aisé à mener. Habitué à mettre les points sur les « i », l’anti-langue de bois qu’est Henri Emmanuelli , quasiment un enfant du pays puisqu’il est né aux Eaux Bonnes, l’a rappelé devant plus de 400 militants et sympathisants réunis au Palais Beaumont. Voir cinq listes de gauche s’aligner au premier tour « ça n’a aucun sens », assène-t-il.

« Il n’est pas trop tard pour se rassembler à gauche »

Assis dans le fauteuil roulant que lui impose une neuropathie, mais maniant toujours avec aisance son humour caustique, le président du Conseil départemental des Landes, a fait sourire la salle en égratignant son vieux compère Mélenchon pour lequel « Hollande, un jour c’est Gandhi et le lendemain Pinochet ». Mais, dans un scrutin où le fait d’arriver en tête au premier tour joue un rôle important,  il « regrette profondément cette division ». Tout en estimant « qu’il n’est pas trop tard pour aller voter dimanche pour le rassemblement ».

Car, argumente-t-il, face à des électeurs « en désarroi » tentés par le vote frontiste, et à une candidate de droite qui « n’a pas toutes les qualités qu’elle s’octroie » (« Ce n’est pas parce qu’on a dirigé des talk-shows qu’on va être capable de faire venir les laminoirs des Asturies sur le port de Bayonne »), la Région telle que la propose Alain Rousset nourrit « de vrais projets.».

 « L’une des régions les moins endettées de France »

Les Pyrénées-Atlantiques constituaient l'une des ultimes étapes du candidat socialiste avant le premier tour

Jeudi, cette ambition a été soulignée par plusieurs intervenants. L’Oloronnais Bernard Uthurry d’abord, pour rappeler par exemple que 26 nouveaux centres de formation des apprentis ont été financés depuis 1998 par le Conseil régional d’Aquitaine. Sandrine Derville, la conseillère municipale d’Anglet ensuite, « fière d’être dans l’une des rares régions qui a maintenu ses emplois industriels » et qui est « l’une des moins endettées de France ».

La Bordelaise Françoise Jeanson encore, ancienne présidente de Médecins du Monde, qui évoque le plan santé envisagé par la liste de gauche. Que ce soit au travers de maisons multi-services destinées à pallier à la désertification médicale des campagnes, ou encore par l’attention apportée à la santé des jeunes, mais aussi des chômeurs. Un dernier point sur lequel la grande région innoverait en France. « Car ceux qui l’ont vécu savent que le chômage rend malade et combien la maladie empêche le retour au travail ».

« Les politiques menées par Alain Rousset ont pour vocation de ne laisser personne au bord du chemin » a renchéri la sénatrice PS Frédérique Espagnac après avoir dénoncé « la chape de plomb » que le « F Haine » ferait peser sur la culture et la vie associative. Sans négliger au passage le programme de Virginie Calmels, propre à générer « toujours plus d’inégalités ».

« Les défis qui nous attendent »

Jeudi, les oreilles de la candidate de droite, ont dû continuer à siffler lorsque chef de file socialiste est à son tour monté aux créneaux. Pour dénoncer la stratégie de Virginie Calmels qui envisage d’augmenter les dépenses d’investissement et diminuer celles de fonctionnement. « C’est oublier que cela revient à supprimer 50 CFA. Et les trains à 1 € ? Et les repas de cantine à 2 € qui risquent de voir leur prix doubler ? »  énumère-t-il, entre autres dossiers, tels l’aide aux devoirs ou la gratuité de la rentrée scolaire.

Critique envers un projet de budget qui amènerait la droite à connaître « un déficit de 1 milliard d’euros » et à réduire à terme de 500 postes les effectifs de la Région, Alain Rousset poursuit sa charge, sabre au clair en décortiquant le programme de sa concurrente : « Rien sur la recherche, sur l’université, sur les filières d’avenir, quasiment rien sur l’aéronautique… Voilà une présidente de région qui, fondamentalement, n’aime pas la région ». Ambiance.

De là à évoquer les «défis » auxquels la grande région devra s’atteler, il n’y a qu’un pas. La jeunesse par exemple,  avec les aides apportées au logement, à la mobilité, mais aussi la mise en place d’un service public de l’emploi qui viendra compenser le jeu que « Pôle Emploi n’a pas joué ».

La mobilité encore avec la cohérence des lignes TER, la réhabilitation des lignes existantes et la LGV « pour laquelle il faudra trouver un autre financement : grand emprunt, écotaxe… ». Un dossier qui, au passage, l’amène à marteler avec force son soutien à la réouverture de la ligne Pau-Oloron-Canfranc, capable d’attirer aussi bien des touristes que du fret.

« Il faut aimer cette région »

L’aide apportée au tourisme et aux filières d’excellence, qu’elles soient industrielles, agricoles ou agro-alimentaires, est de même réaffirmée. Ce qui passe notamment par le développement du numérique, la recherche menée sur les matériaux du futur, le stockage des énergies, le potentiel qu’offre l’océan, ou encore l’aéronautique, avec la conception de l’avion électrique à Pau. La liste est longue. « L’Aquitaine est devenue une terre d’innovation. Il faut l‘aimer, la développer, la protéger, y avoir de l’envie ».

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