Alain Rousset lance les Régionales dans les Pyrénées-Atlantiques


F. D.

Alain Rousset lance les Régionales dans les Pyrénées-Atlantiques

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Temps de lecture 5 min

Publication PUBLIÉ LE 07/09/2015 PAR Felix Dufour

Ce n’est pas un hasard si Alain Rousset, le président de la Région Aquitaine, a choisi de présenter, lundi après-midi la liste PS des Pyrénées Atantiques, « Une ambition pour une grande région » aux élections régionales à Hendaye. En présence de Kotte Ecenarro, le maire de la ville frontalière, située à deux pas de la Bidassoa et de l’île des Faisans, qui en quelques brasses sépare la France de l’Espagne. Comme le rappelait Kotte Ecenaro, « une ville tonique et touristique, qui a aussi un tissu économique à travers deux entreprises comme le centre de conception de Tribord (Decathlon) et ETPA France, spécialisée dans le matériel frigorifique. Un symbole aussi pour expliquer aux voisins basques espagnols, que cette vaste région Aquitaine qui intègrera désormais le Limousin et le Poitou Charentes, gardera un regard attentif sur le transfrontalier, l’Euskadi et la Navarre. Hendaye entretient d’ailleurs et fructifie patiemment un relationnel de fonctionnement avec ce Pays basque sud.
Car cette mega région, la plus étendue de France, comptera 6 millions d’habitants, 720 kilomètres de côte et dix agglomérations de plus de 100 000 habitants. “Cette nouvelle collectivité de la taille de l’Autriche mérite une politique ambitieuse de développement de ses filières économiques, mais aussi de ses petites entreprises et de son artisanat, rappelait en préambule Alain Rousset. L’Aquitaine redessinée sera la première région de maintenance de l’aéronautique, maintenance qui constitue les deux tiers du prix d’un avion”. Et le président de l’Association des Régions d’ajouter : “Il s’agit d’un défi, car il ne faudra pas se contenter de faire l’addition de trois territoires, mais bien de créer une toute nouvelle collectivité qu’il s’agit de construire. On me reproche parfois d’avoir un petit faible pour les Pyrénées-Atlantiques, où j’ai passé dix ans de ma vie professionnelle lors de la reconversion du Bassin de Lacq, et le sud des Landes. Mais je suis candidat à la présidence d’une nouvelle entité économique dans laquelle j’ai observé qu’il n’y avait pas d’incompatibilité économique. Pour relever ce défi, je m’appuie sur des listes que nous avons patiemment constituées, basée sur le rajeunissement, rassemblant des forces de progrès sans aucun sectarisme.”Chacun aura remarqué que le grand absent de la liste est malgré tout François Maitia, ancien maire d’Ispoure, dans le canton de Saint-Jean-Pied-de-Port, et conseiller régional depuis 2004.
Bernard Uthurry, capitaine et coach de l’équipeBernard Uthurry (à droite sur la photo) sera donc le chef de file de la liste PS de ce département de 7644,8 km2 qui compte 660 871 habitants, et 377 782 emplois pour ces élections régionales des 6 et 13 décembre. Celui qui se présente comme un Charnégou — entre les deux entités Béarn et Pays basque — a présenté ses 23 coéquipiers, des poids lourds, des nouveaux, hommes et femmes puisés dans les viviers basques et béarnais, pour la plupart militants certes, mais avant tout représentatifs du tissu économique de la Région. Quelle est cette équipe qui va jouer groupée autour de cet enseignant et ancien sportif, 1er vice-président sortant du Conseil régional et 1er vice-président de la Communauté des communes du Piemont Pyrénéen ?

Rousset, Ecenaro, Uthurry

Sandrine Derville. — 32 ans, conseillère municipale d’Anglet, ingénieure d’études informatique dans un groupe industriel du secteur aéronautique et défense, rensable technique en charge de projets de navigation par satellites.

Pierre Cheret. 48 ans, Conseiller régional d’Aquitaine sortant et conseiller municipal de Pau ; professeur d’agrononomie de formation et directeur adjoint du lycée de Montardon.

Frédérique Espagnac. — 42 ans, sénatrice des Pyrénées Atlantiques depuis 2011 ; conseillère municipale de Pau depuis 2011

Mathieu Bergé. — 39 ans Bayonne, et passionné de l’Aviron Bayonnais. Consultant en management des projets internationaux et transfrontaliers, conseiller régional sortant délégué aux ports, à la pêche, à la conchyliculture et à l’aquaculture ; président de l’Aglia (Association du Grand littoral Atlantique), regroupant les régions d’Aquitaine, Bretagne, Pays de la Loire et Poitou-Charentes).

Natalie Franck. — 60 ans, titulaire d’un DEA en aménagement du territoire. Possède ue large expérience professionnelle acquie auprès des collectivités des entreprises et des associations. Elue départementale en 2004, elle a été nommée vice-présidente de l’Agenda 21 qu’elle a mis en œuvre au Conseil général.

Michel Minvielle. — 56 ans, de Bordères, technicien supérieur en laboratoire métallurgique, créateur du Salon du livre de jeunesse sur le Pays de Nay.

Emilie Dutoya. — 31 ans, d’Urrugne, titulaire d’un Master Economie des affaires européennes et internationales, a occupé des fonctions à la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire au Conseil régional d’Aquitaine, attachée parlementaire.

Andde Sainte-Marie. — 54 ans, de Lantabat, paysan associé au GAEC, porte-parole du groupe abertzale Abertzaleen Batasuna, chroniqueur au mensuel “Enbata”, membre du Syndicat mixte pour le développement de Basse-Navarre et membre de la Chambre d’agriculture du Pays basque.

Charline Claveau. — 29 ans, de Pau, Diplomée de l’IEP de Bordeaux, s’est spécialisée dans la création d’entreprises et travaille depuis plusieurs années auprès des chercheurs aquitains.

Patrice Laurent. — 48 ans, maire de Mourenx depuis mars 2014, élu conseiller municipal à l’âge de 21 ans. Ancien salarié du bassin de Lacq chez Total., élu régional depuis 2010.

Hélène Barucq. — 49 ans. Née à Bayonne, cette ancienne élève du collège Endarra d’Anglet a été nommée maître de conférences à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour. Drecteur de recherche à l’Inria.

Christian Laine. —
68 ans. Maire de Lescar et vice-président du pôle d’excellence touristique Pyrénées Gascogne Atlantique.

Marie-Pierre Cabanne. — 56 ans, Conseillère régionale et départementale du Béarn. Impliquée dans le domaine de l’Éducation, lycée, culturel et économique, et des projets locaux.
Emmanuel Hannon. — 46 ans, enseignant, docteur es physique et conseiller municipal d’Orthez, conseiller communautaire de Lacq-Orthez.
Marie Leclerc. — 52 ans, de Lasseube, infirmière, responsable d’établissement pour personnes âgées.

Stéphane Virto. — 45 ans, originaire du Pays Basque travaille dans le domaine des ressources humaines chez Safran, maire de Mirepeix et vice-président de la Communauté du Pays de Nay en charge de l’habitat et du cadre de vie. Ingénieur en génie thermique travaille dans le domaine informatique à Lyon, Paris et Bruxelles et dans le domaine de la collecte des déchets en Béarn.
Jocelyne Robesson. — 61 ans. Adjointe au maire de Serres-Castet. Ancienne libraire et membre du Conseil communautaire des Luys en Béarn.
Franck Delcroix. — 23 ans, étudiant en Master 2 cadre territorial à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, vice-président de l’UPPA étudiant.
Marie Peres. — 26 ans. Diplomée d’un Master en droit, spécialisée dans la coopération transfrontalière à Bayonne cette Bayonnaise qui a travaillé quelques mois au bureau Aquitane Europe est attachée parlementaire depuis 2014.
Daniel Laborde. — 57 ans, de Ciboure, inspecteur d’assurance président d’association et choriste au sein du groupe Arrantzaleak.
Adeline Desahayes. — 63 ans, retraitée, architecte de formation, s’est investie dans l’aménagement du territoire, les programmes européens et les relations transfrontalières.
Kotte Ecenaro. — Le maire d’Hendaye et conseiller départemental, 65 ans, directeur financier en retraite clôture cette liste de 23 candidats.

Alors qu’un journaliste faisait remarquer au président Rousset, que, contrairement aux autres douze régions qui seront difficiles à conserver ou à conquérir pour les candidats de sa famille politique, celui-ci avertissait malgré un sondage qui lui est largement favorable : “Rien n’est jamais gagné d’avance, il faudra se battre sur le terrain pour obtenir la confiance.”

Mais dans ses yeux on pouvait lire que pendant l’été l’homme avait largement — et habilement — labouré les terrains du Poitou-Charentes et du Limousin avant de lancer sa campagne depuis l’extrême sud de son futur (?) territoire.

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