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PUBLIÉ LE 06/10/2008 PAR Nicolas César« Nous sommes partis du constat qu’il n’y a aucun lieu aujourd’hui en France, où l’on débat des idées politiques (Montesquieu, Hobbes..). Pourtant, nous en aurions bien besoin. La crise économique actuelle montre que notre système économique a « oublié » les valeurs (éthiques, morales…, ndlr) », explique Alain Rousset, le « créateur » de ces « entretiens de la liberté ». « Notre société a besoin de retrouver du sens. Nous manquons d’éducation citoyenne », poursuit-il. « L’idée est de faire dialoguer des personnes concernées par la politique, mais qui ne se rencontrent presque jamais », précise Pierre Sadran. Président de l’association « Montesquieu, l’esprit du politique » et professeur à Sciences Po Bordeaux, il a été chargé par Alain Rousset de « piloter » le projet.
« La science politique a peu de résonance en France »
Les « entretiens de la liberté » vont donc permettre à de jeunes doctorants, thésards, des chercheurs, de réfléchir avec des politiques, des intellectuels, des journalistes sur des sujets de société tels : « Y a t-il un retour de l’Etat ?, l’indépendance de la justice, des médias… « Aujourd’hui, les thèses ne sont pas lues, ormis par le jury… La science politique a peu de résonance en France et ne peut pas prouver sa justification sociale, dans un pays, où la citoyenneté est morcelée. Les politiques se privent de ressources considérables », déplore Pierre Sadran. « Les entretiens de la liberté pourraient jouer un rôle important, car les politiques travaillent en permanence dans l’urgence », ajoute t-il. L’événement sera placé sous le patronage et l’héritage de Montesquieu et est financé par le Conseil Général de Gironde, le Conseil régional d’Aquitaine, la ville de La Brède, la commnauté de communes. Les Université Bordeaux III et IV, ainsi que l’association française de Sciences politique et la « société » Montesquieu seront associés au projet.
Pour la première édition, le 18 octobre prochain, le thème est : « Libertés d’hier, libertés d’aujourd’hui ». « Nous voulons montrer aux citoyens que la politique a un intérêt et ne doit pas être rangée au rayon des accessoires. On ne peut pas s’en passer et on n’en a pas toujours conscience comme le montre la crise économique que nous traversons », avance Pierre Sadran. L’entrée est libre. Le lieu, le château de La Brède, peut accueillir jusqu’à 250 personnes. Des personnalités de poids sont attendues : Olivier Duhamel, Catherine Volpilhac-Auger, Jean-Noël Jeanneney, Jean-Pierre Dubois.
Nicolas César
Inscriptions et réservations sur le site : www.lesentretiensdelaliberte.org
