A Biarritz, radioscopie d’une « excommunication »


F.D

A Biarritz, radioscopie d'une "excommunication"

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 05/05/2015 PAR Felix Dufour

Depuis les dernières élections départementales, c’était silence radio du côté de Biarritz, mais indiscutablement, elles avaient fait des dégats du côté de la majorité municipale. Particulièrement dans le coeur de Guy Lafite (PRG) qui a ressenti comme une trahison et une blessure, le camouflet que lui avait infligé François Amigorena en se présentant, nous nous en étions fait écho, contre sa stratégie. C’est à dire en refusant d’être candidat, comme il le souhaitait avec Ghis Hayes. Amigorena, son ancien directeur de campagne aux municipales avait gagné avec lui, il se devait de partir pour une nouvelle échéance avec lui. Michel Veunac avait d’ailleurs convoqué le 3 avril le jeune loup doué et ambitieux, pour lui faire savoir qu’il n’avait pas donné là un signe de cohérence de la nouvelle majorité municipale, bleu blanc rose et verte. En vain.

En réalité, entre le maire et François Amigorena, le torchon a commencé à sentir le roussi lors d’une réunion de la Socomix qui gère l’icone biarrote, l’Hotel du Palais. L’exemple vient de très haut: les communicants d’aujourd’hui font dans l’info instantanée. Leur arme, les tweet. Or entre deux séances de cette réunion qui se voulait confidentielle, François Amigorena a eu la mauvaise inspiration de « balancer » par tweet que la Ville s’orientait vers la recherche d’un grand groupe international pour permettre au palace auxt cinq étoiles de les conserver et de développer son aura internationale. Ce qui eu l’heur de provoquer la colère du maire. Le Palais est en effet au premier magistrat de la Ville ce qu’est la politique internationale au président de la République: un domaine réservé. De Bernard Marie à Didier Borotra, tous ont pris la demeure de Napoléon III pour leur petit Palais de l’Elysée. Un petit détail n’a pas échappé à la presse le lundi 9 mars lors de la présentation par le maire du nouveau directeur provisoire du Palais, Jean-Luc Cousty. Michel Veunac n’était pas accompagné de son adjoint au tourisme et à l’économie, mais seulement du directeur de Biarritz Tourisme, Olivier Lepine, ce qui en soi était cohérent pour l’image mais faisait un peu désordre en matière de cohérence de politique municipale.

« J’espère repartir avec lui sur de nouvelles bases »Dans le communiqué de Michel Veunac, faut-il lire entre les lignes? « J’ai pris la décision de retirer à François Amigorena deux de ses délégations d’adjoint au maire, celles du Tourisme et de l’Economie, ne lui maintenant que celle du développement numérique. Cette décision fait suite à une série de propos et de comportements de sa part peu respectueux de l’esprit d’équipe qui doit animer les membres d’une majorité, dont je suis le garant. J’ai informé les élus de la majorité municipale de cette décision, qu’ils ont approuvée. »
En prenant l’initiative d’envoyer ce tweet, François Amigorena n’avait-t-il pas commencé à se brûler les ailes?

Pourquoi ne pas lui avoir retiré carrément les trois délégations? En réalité, cette déçision aurait conduit l’adjoint à s’expliquer publiquement avant que l’on procède à un vote à bulletins secrets lors d’une séance publique du Conseil municipal. Sait-on jamais? François Amigorena, seul chef d’entreprise reconnu et crédible à l’étranger de cette assemblée dispose, chacun le reconnait d’une estime certaine de la part de la majorité de ses membres. Y compris dans l’opposition. Benédicte Darrigade, avant de se lancer dans la bataille l’avait contacté -nous l’avions écrit- avant de constituer son équipe pour les Départementales. D’autres auraient été tenté d’envoyer un petit avertissement à Michel Veunac par la même occasion. Toutefois le premier magistrat, habile stratège en communication avertit dans le même communiqué: « Je tiens à préçiser que l’engagement de François Amigorena dans les éléctions départementales, ce qui était parfaitement son  droit, n’est pour rien dans la décision que j’ai prise ».

Voilà qui est rassurant. D’abord pour Louis Vial, un de ses conseillers municipaux de la majorité qui, lors de ce rendez-vous électoral, était parti avec Benédicte Darrigade, conseillère municipale d’opposition. Mais aussi pour lui même. Une façon d’obtenir le pardon de son adjoint et « ami » Guy Lafite (PRG) après sa prise de position officielle pour… Max Brisson (UMP). Mais c’était au nom de la consigne d’entente départementale.

Michel Veunac conclut toutefois en « espérant, après cette mise au point, repartir sur de nouvelles base avec François Amigorena. Et en lui laissant donc la délégation des techniques nouvelles. Une bonne idée. Il vaut mieux en matière de technologies nouvelles faire confiance à quelqu’un qui fabrique des logiciels de sécurité pour le FBI. Cela évitera que des confidences fuitent depuis l’hôtel de ville…Par exemple le nom de ceux qui auront l’attribution des délégations retirées à François Amigorena.

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