14,4 M€ de la Région pour booster le port de Bayonne


F.D.

14,4 M€ de la Région pour booster le port de Bayonne

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 19/12/2017 PAR Felix Dufour

Depuis trois ans, contre vents – souvent défavorables – et marées conjoncturelles de fort coefficient, le président de la Chambre de commerce de Bayonne, André Garreta et son équipage, dont Georges Strullu, vice-président de la CCI Bayonne-Pays basque en charge des ports, gestionnaires du port de Bayonne, propriété de la Région, faisaient front. Semblant écrire leurs vœux de chaque nouvelle année à l’encre de la méthode Coué. L’acquisition d’une drague pour dégraisser l’embouchure de l’Adour, le credo de voies ferroviaires pour diriger le fret vers ce port dont le trafic fait travailler 56 entreprises et procure 3500 emplois directs ou indirects, et l’Arlésienne, le laminoir des Landes, repris par le groupe Añon qui à lui seul permettrait de convoyer 250 000 tonnes de marchandises….

La conjoncture a basculé, dans le bon sens. Suffisamment pour que Renaud Lagrave, vice président du Conseil régional Nouvelle-Aquitaine chargé des infrastructures, des transports de mobilité (notre photo) et Mathieu Bergé, conseiller régional de Bayonne, délégué à la Coopération transfrontalière et Eurorégio, port et aéroports et président voire avocat de conviction du conseil portuaire ne viennent annoncer  à la presse la bonne nouvelle: le renouvellement de la confiance du propriétaire à l’égard de son gestionnaire.

Cela se traduira entre 2017 et 2023 par une augmentation du programme d’investissements qui passe de 2,7 M€ à 14,3 M€, soit 11,6M€ intégrant l’achat de deux nouvelles grues, la réalisation de voies ferrées et la réfection de deux magasins de stockage à Blancpignon. En outre, le versement par le Conseil régional d’une subvention annuelle de 1,670M€ sur la période 2018-2023, – 10,23M€ au total- correspondant aux coûts d’exploitation du dragage. Anglet et ses 4,5 kms de plage a compris l’intérêt de l’achat par la CCI de cette drague Hondarra qui dévase l’embouchure et réengraisse ses plages au sud. Biarritz, ne devrait pas tarder à utiliser ses services pour rengraisser les siennes.

« Dès 2018, nous visons une augmentation de 15% du trafic »

Port Bayonne Garreta, Lagrave, Bergé Strullu

Ces investissements dopent le président André Garreta: « Dès 2018, nous visons une augmentation de 15% du trafic », annonce-t-il avec optimisme depuis l’accord de ce nouvel avenant. Ce qui ferait passer les chiffres de 2,340 millions de tonnes en 2017 à 2,680 millions de tonnes en 2018. Ce qui en fin de DSP (délégation de service public) en 2023 permettrait au port de se hisser à 3,110 millions de tonnes, soit +33%!

André Garreta a présenté les quatre piliers sur lesquels s’appuient ces projections chiffrées:

Le démarrage – tant attendu — du Laminoir des  Landes qui vient en pur additionnel par rapport à l’ensemble du trafic portuaire actuel, soit 250 000 tonnes envisagées dès 2018 et un objectif de 500 000 dès 2022. 35 salariés ont été recrutés en local et l’usine devrait fonctionner dès début 2018. Ce groupe, selon le président Garreta, attend d’être associé aux réflexions sur les investissements à réaliser sur le port de Bayonne (nouvelles routes maritimes, investissements en grues et quais de débarquement et connexions ferroviaires).

Le retour des hydrocarbures raffinés qui représentent cette année 70 000 tonnes et devraient atteindre 150 000 dès 2018.

Les vracs agro-alimentaires (céréales, engrais et nutrition animale). Ils  vont se consolider à hauteur de 900 000 tonnes « Nous allons d’ailleurs reconduire le salon professionnel Agri vrac que nous avons initié en septembre dernier, a précisé le président de la CCI. Il nous a permis de réunir 220 professionnels de branches céréales, engrais et nutrition animale à la CCI et cette forte mobilisation a confirmé l’importance de ce secteur pour le port de Bayonne, ce qui représente 40% du trafic total ».

Enfin le CELSA devrait conforter sa position avec un investissement à l’étude de 600M€ dans deux laminoirs qui permettraient à l’aciérie d’augmenter significativement sa capacité de production à 650 000 tonnes à 1,1 Million de tonnes avec un impact à terme de 300 000 tonnes supplémentaires pour le trafic maritime.

Indispensables interconnexions ferroviaires

Le vice-président du Conseil régional a alors rejoint une marotte qui turlupine depuis des lustres la CCI de Bayonne: le développement du fret ferroviaire, indispensable pour dégorger une autoroute qui « absorbe » 9000 véhicules par jour et assainir l’environnement de ses particules fines. Une interconnexion ferroviaire qui fait rêver l’élu: l’acquisition, la gouvernance par la Nouvelle-Aquitaine des ports de La Rochelle et Bordeaux. Mais à négocier avec l’Etat. Et de regarder vers un sud cher à Mathieu Berger, le Pays basque espagnol, en gros l’Euskadi. Qui annoncerait des négociations entreprises avec SNCF Réseaux afin d’inciter les entreprises à utiliser le frêt ferroviaire. Décidément, l’élu de la Nouvelle-Aquitaine et la CCI de Bayonne semblaient avoir répété un pas de deux. Le Port de Bayonne sent la marée monter. Enfin.

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