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PUBLIÉ LE 02/01/2007 PAR Catherine BoulangerSi le coeur vous en dit et si le temps le permet, partez à la découverte de cette haute vallée pyrénéenne. Dépaysement assuré.
Les Rocheuses en pleines Pyrénées
Il se peut que vous ayez des enfants qu’il est difficile de promener longtempssans poussette.Il n’est pas exclus, si vous êtes sénior,que votre médecinvous ait recommandé de ménager vos artères coronaires mises à mal par quarante années de labeur sans RTT. Bref, vous ne vous rangez donc pas dans la catégorie des randonneurspyrénéens émérites, de ceux que vous croisez parfois et dont vous admirez le visage buriné (et néanmoins serein), les mollets gaillards et la casquette altière. Mais vous avez soifmalgré toutde sommets, d’air éthéré et d’atmosphère pastorale.
Voici pour vousune balade facile et superbe, en plein cœur des Pyrénées, à faire en dehors des vacances d’été et qui vous offrira de belles sensations.Direction Cauterets (altitude de 800 à 1000 m)l’une des plus fameuses stations de la chaîne. Avec votre voiture, vousprenez la route qui monte joliment jusqu’au pont d’Espagne.Après la Raillère, son site thermal etses effluves de soufre, vous traversezun paysage boisé plein de couleurs fauve et oren ce mois de novembre et d’où surgissent au détour d’un lacetdes cascadesgrondantes, aux embruns plus efficaces que n’importe quel brumisateur.
Vous arriverez à l’immense parking du Pountas (1591 places, altitude 1496 m). Le site est universellementconnu : d’impressionnantes cascadessemblant venues du ciel plongent dans un réceptacle rocheux à la profondeur – presque –abyssale qui donne le vertige. C’est ici que commence vraiment la promenade de la vallée du Marcadau, ainsi appelée parce qu’autrefois lesbergers espagnols et bigourdans y tenaient un marché. A partir du plateau du Clot, où l’on trouvedes panneauxvous précisant que vous venez d’entrer sur le territoire du Parc national des Pyrénéeset que vous ne pouvez pas y faire n’importe quoi, vous emprunterez de préférence l’itinéraire sur la droite. Vous grimperez sur un chemin pierreux qui traverse le paysage torturédu verrou glaciaire de l’Escalou du Camou. Le gave du Marcadau dégringole de rochers en rochers, au milieu d’éboulis et de bosquets de pins à crochets aux troncs parfois déchiquetés.
N’oubliez pas, ce faisant, de jeter un coup d’œil sur votre droite.Vous y verrez sans doute quelques marmottes et sûrementdans les couloirs d’avalanchesbon nombre d’isards que vous observerez d’autant mieux que vous aurez des jumelles. (Pour votre information, sachez qu’il y en a entre 1200 et 1500 dans tout le secteur du Marcadau et Lutour). Vous arriverez ensuitedans un paysage merveilleuxqui vous fera penser immanquablement aux vallées des montagnes rocheuses de l’Ouest canadien. Un grand replat presque horizontal cerné de montagnes avec ça et là quelques sapins et les eauxplus ou moins tumultueuses du gave serpentant au milieu d’une vaste pelouse. C’est le plateau du Cayan (altitude : 1600 m) havrede paix, de sérénité, voire de méditation si l’esprit vous en dit.
S’il vous reste du temps et de l’énergie, vouscontinuerezjusqu’aurefuge Wallon (altitude 1860 m) halte appréciée des pyrénéistes randonnant dansle massif du Vignemale. En redescendant, prenez la rive droit du gave, confortable car servant de piste l’hiver au ski de fond.
N’oubliez pasque vous êtes en montagne, que, le temps pouvant changer rapidement, il vaut mieux être équipé d’une parka et bien chaussé.
Aux approches de l’hiver, le brouillard etla neige peuvent survenir à n’importe quel moment. Consultez donc la météo. Mais sachez aussi qu’il peut pleuvoir àPau et Tarbes etfaire grand soleil à Cauterets.
