Vu de Ljubljana : La Grotte de Postojna – perle touristique de… la Slovénie


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Vu de Ljubljana : La Grotte de Postojna - perle touristique de... la Slovénie

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 10/07/2008 PAR Piotr Czarzasty

Il y a encore 70 millions d’années, le territoire actuel de la Slovénie était entièrement recouvert par l’eau. Ce sont d’importantes quantités de roche calcaire qui se sont alors formées. Cette même eau fut à l’origine de la grotte Postojna, creusée par ses nombreuses infiltrations dans le calcaire. Des rivières souterraines ont créé, à l’issue de leur passage, quelques 20 km de couloirs. Les derniers datant d’il y a « seulement » 20 000 ans.

Attention aux têtes !
Cinq km de passages sont ouverts au public. Dans un premier temps, l’on se sentira comme dans les aventures d’Indiana Jones, en embarquant dans un train électrique, qui, à toute allure, emmènera ses passagers pour quelques 2 kms de chevauchée entre stalagmites et stalactites. Une fois la chevauchée terminée, c’est au tour de la vraie visite de commencer: 1,5 km à pied en un peu plus d’une heure, en compagnie d’un guide. Les francophones y rencontreront Didier, un Français, guide depuis 4 ans à Postojna, qui aura l’occasion de démontrer que la visite d’une grotte, en dehors de son côté informatif, peut donner bien des raisons de rire à coeur joie.

Les stalagmites – « ce ne sont pas de asperges. »
« Les stalagmites, ce ne sont pas, comme certains le croient, des asperges qui poussent du sol. » dit-il une fois. En effet, les stalagmites se forment au sol grâce aux gouttes d’eau, s’infiltrant dans la grotte par le haut. Une fois entrées, celles-ci voient l’un de leur composants, le CO2, s’évaporer. A l’issue de cette évaporation, la goutte se solidifie, et en fonction de sa vitesse, elle s’accumule encore sur le plafond sous forme de stalactite, ou tombe au sol en donnant naissance aux stalagmites. Il faudra cependant compter une dizaine d’années pour les voir grandir d’un mm.

Des seins de Pamela aux Spaghetti bolognese
On passe ensuite par plusieurs « mini-grottes », appelées « Les Belles Grottes ». Les visiteurs y découvrent notamment la « Grotte Blanche », avec des masses rocheuses en pur calcairpostojnska jamae, couleur blanche-neige. Didier y fera remarquer deux formes assez intéressantes « Là, vous avez les seins de Pamela Anderson. » En effet, en regardant plus attentivement on comprendra vite la comparaison. Mais ce n’est pas terminé pour ces analogies un peu « farfelues ». La pièce suivante est nommée « La Grotte de Pailles », appélée aussi « Salle Spaghetti ». Ces noms mystérieux désignent des stalactites plutôt étranges, très courts, creux à l’intérieur et transparents. « Puis si vous voulez, à gauche vous avez du parmesan, à droite la sauce tomate… » continue Didier en indiquant des taches rouges et blanches accumulées, ici et là, sur la pierre.

Salle de Concert et… boutique
Pour terminer, l’on entre dans la « Salle de Concert ». Quelques 40 mètres de hauteur, étendue sur 3000 m2, elle pourrait contenir plus de 10 000 personnes. L’écho y est audible même pendant six secondes. Deux fois par an des concerts de musique classique y sont organisés. Ils ne durent cependant que 20 min. L’humidité dans l’air étant telle que les musiciens se voient obligés de réajuster souvent leurs instruments.Néanmoins, une légère sensation de ridicule arrive à l’esprit; installée en plein milieu de formes calcaires, vieilles de plusieurs millions d’années, une boutique invite à se procurer quelques souvenirs avant de remonter à la surface. Loi du marché oblige.

Piotr Czarzasty

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