Vela, le voilier cargo qui fonce en Atlantique


Vela est une start up qui conçoit et arme des navires de transport de marchandises propulsés à la voile. L’entreprise s’amarre à Bayonne. Parmi les cinq co fondateurs, une star de la voile, le Charentais François Gabart.

Pascal Galacteros, François Gabart, Michael Fernandez Ferri, Pierre-Arnaud Vallon et Thibault Charles, co entrepreneurs de VelaPhotos VELA Equipe ©VELA.jpg

Pascal Galacteros, François Gabart, Michael Fernandez Ferri, Pierre-Arnaud Vallon et Thibault Charles, co entrepreneurs de Vela.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 25/05/2023 PAR Cyrille Pitois

Vela est une start up qui conçoit et arme des navires de transport de marchandises propulsés à la voile. L’entreprise s’ancre à Bayonne. Parmi les cinq co-fondateurs, tous ingénieurs, une star de la voile, le Charentais François Gabart, le « petit prince des océans ». Vainqueur du Vendée Globe 2013 et de la Route du Rhum en 2014, il pulvérise en 2017, le record du Tour du monde en solitaire, améliorant de plus de six jours le précédent record. C’est dire que traverser les horizons à grande vitesse, il connaît. Avec ses quatre équipiers, il embarque cette fois des stocks de marchandises à travers l’Atlantique.

Deux fois plus rapide que le cargo traditionnel

Le voilier cargo capable d’assurer le transport de marchandises 100% à la voile, sans compromis avec les énergies carbonées prévoit de se jeter à l’eau pour début 2025. La construction du premier navire débutera en fin d’année 2023 et prendra la forme d’un trimaran. Le chantier naval qui réalisera ce trimaran n’est pas encore sélectionné, même si Vela espère bien pouvoir conclure avec un chantier français.

Le futur trimaran propulsé à 99% à la voile, capable de transporter 51 conteneurs dans la traversées ultra rapide de l'Atlantique.Vela

Le futur trimaran propulsé à 99% à la voile, capable de transporter 51 conteneurs dans la traversées ultra rapide de l’Atlantique.

Plusieurs mois d’études ont été nécessaires à la petite équipe des cinq ingénieurs entrepreneurs pour arriver à 99% de réduction des émissions de gaz à effet de serre sur un moyen de transport de marchandises capable de concurrencer un porte-conteneurs. Sa capacité prévisible est de 560 palettes ou 51 conteneurs. Avec la promesse de prix stables et justes pour un transport deux fois plus rapide que le transport maritime conventionnel.

Le premier trimaran est annoncé sur l’axe transatlantique France-Etats-Unis avec un délai de traversées de 10 à 15 jours, délais de chargement et déchargement inclus et une estimation de l’heure d’arrivée quatre jours avant la fin du voyage, grâce à un routage performant qui optimise les conditions météo.

Accoster dans les ports secondaires

Outre le choix de la propulsion, la décarbonation se joue aussi en pré et post acheminement : manoeuvrable, le trimaran peut accoster dans des ports secondaires et donc se rapprocher des entrepôts des clients, limitant ainsi l’impact carbone des derniers kilomètres.  

« Le multicoque est le bateau le plus rapide sur cette ligne Europe-USA, explique François Gabart. En réponse aux besoins des chargeurs d’un transport rapide des marchandises, la vitesse est une priorité. La deuxième raison, c’est le modèle économique. Ces bateaux-là ont des coûts opérationnels importants si on va trop lentement. Plus on va vite, moins on passe de temps en mer et moins on va consommer d’énergie. »

Le projet est d’atteindre un développement ambitieux avec 30 bateaux en 2035

La progression de la fréquence des traversées est déjà planifiée. « Le premier bateau VELA entrera en service en 2025, il nous permettra de transporter 5 800 tonnes de marchandises par an. En 2028 on vise un départ tous les 9 jours pour avoir une capacité de transport annuel de 30 millions de tonnes. Le projet est d’atteindre un développement ambitieux avec 30 bateaux en 2035, » précise Pierre-Arnaud Vallon, directeur exécutif et co-fondateur. En partie inférieure de la cale, il sera même possible de réfrigérer les marchandises les plus fragiles.

Si le recours à un moteur semble encore incontournable pour les manoeuvres d’entrée et sortie des ports, le navire sera équipé de plusieurs centaines de mètres carrés de panneaux photovoltaïques grâce à ses importantes surfaces de ponts. « Ce qui permettra de bénéficier à bord d’une énergie décarbonée, » souligne Thibault Charles autre co-fondateur et ingénieur énergéticien.

Les navires Vela battront pavillon français et les marins embarqués en CDI issus de la marine marchande et formés aux rouages de la voile professionnelle. Mais la star de l’aventure c’est le vent, « une ressource inépuisable et une des solutions les plus efficaces pour décarboner
le transport maritime, » souligne François Gabart.

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