Vag à Bonds : le festival musical gratuit lancé par les étudiantes de l’IREM


Mathieu Presseq / Aqui.fr

Vag à Bonds : le festival musical gratuit lancé par les étudiantes de l'IREM

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 11/07/2014 PAR Mathieu Presseq

Elles s’appellent Yona, Mathilde, Laura, Céline et Mélodie. Elles ont toutes le Bac en poche ou une équivalence ; Mélodie est même titulaire d’un DUT bibliothèque. « On a réussi à faire marcher tout au long de l’année une combinaison de filles qui sont radicalement différentes en termes de parcours, de milieux et de goûts musicaux, même si on est plutôt toutes dans la même tranche d’âge ». Entre 20 et 25 ans.

Le Festival Vag à Bonds constitue leur projet de fin d’études. « Nous sommes rentrées dans cette formation parce qu’on nous avait dit que le festival ferait partie du cursus, ce qui était plutôt alléchant ». Toute l’année scolaire, elles l’ont dédiée à ce projet. Un projet qui leur permet de mettre en application au fur et à mesure toutes les compétences acquises au cours des différentes matières enseignées : communication, environnement socioculturel, droit, comptabilité, création avec Photoshop, management ou encore français.

L’association Vag à Bonds a été créée au sein de l’IREM spécifiquement pour le festival : les cinq étudiantes en font partie et son président n’est autre que le directeur de l’école, Cyril Beros. « Comme c’est dans le cadre d’une formation, le festival est voué à être récupéré par d’autres élèves, l’année suivante. On est les premières et ensuite, on passera la main ».

Un tremplin pour les musiciensL’école imposait deux conditions à respecter : que le festival soit gratuit et en plein air. Pour le reste, les filles avaient carte blanche. Plusieurs pistes ont été explorées mais l’idée d’un festival itinérant sur la côte landaise a très rapidement fait l’unanimité. « Sur la côte atlantique, c’est quand même plus sympa qu’en plein centre de Bordeaux, l’été. Et au niveau des transports, c’est pas non plus comme si on le faisait en pleine campagne. Le cadre réunissait toutes les qualités d’un festival en plein air ». Yona avance une deuxième raison au choix de Mimizan et Biscarrosse : « puisque c’est la première année qu’on fait ce festival et qu’il n’est pas du tout connu, on s’est dit qu’en le faisant sur une station touristique, il y aura déjà du monde ». Enfin, faire un festival dans un lieu fréquenté, à la sortie des plages, c’est une aubaine pour les groupes programmés, composés d’élèves et de professionnels de l’IREM. Parmi eux, on trouve Dätcha Mandala, Raw Wild, Fétiche et bien d’autres encore. « Ces groupes ont déjà un petit public mais uniquement sur Bordeaux. L’avantage de la côte, c’est que l’été, il y a des gens qui viennent de partout donc ça leur permet de se faire découvrir, de se professionnaliser et d’avoir de grosses dates avec entre 2.000 et 3.000 spectateurs, on l’espère ».

A ces groupes made in IREM, il convient d’ajouter trois têtes d’affiche : La Fine Equipe, Tram System et My AnT. Tout en essayant de conserver un certain éclectisme, les étudiantes ont dû écarter quelques styles musicaux jugés « trop extrêmes » pour rester dans un public familial et touristique. « On ne pouvait pas se permettre de passer du métal, du hardcore ou du punk ».

Un festival 100% indépendantOutre la programmation, les filles ont dû se répartir le travail. « Au début, on faisait tout ensemble, c’était un peu brouillon. Du coup, on a décidé de nommer des responsables pour chaque tâche ». Ainsi, Mélodie est responsable de Facebook, Laura s’occupe du site Internet, Yona était le contact des tourneurs, Céline des partenaires et des têtes d’affiche et Mathilde des mairies. « Mais il y a aussi beaucoup de tâches en commun. Ce n’est pas équitable s’il y en a une qui a une masse de choses à faire pour la presse et que l’autre a déjà fini sa tâche. Ce qui compte c’est que publiquement, il y ait une personne qui soit rattachée à une tâche mais derrière, on se passe la balle régulièrement. Donc on fait un peu de tout ». Le festival étant indépendant, l’association ne touche aucune subvention de la région ou de villes, bien que les municipalités de Mimizan et Biscarrosse apportent une aide matérielle. « Toutes les recettes sont basées sur la buvette qu’on va mettre en place sur le festival. On met des encarts publicitaires sur les flyers mais on ne fait pas de bénéfices là-dessus ». Organiser un festival de A à Z, une expérience en or pour ces étudiantes qui rêvent de faire carrière dans le milieu mais ne se font aucune illusion sur la réalité du marché du travail. « Choisir la culture comme boulot, ce n’est pas s’assurer d’un emploi à la sortie des études. Ça peut arriver de devoir faire du travail alimentaire parce que les places dans la culture sont chères. Encore plus à temps plein ».

Cela ne les empêche pas d’avoir des projets pour l’avenir. Ou plutôt un projet commun, baptisé Merci Marcel. « L’association est montée, tous les statuts sont faits. Pour l’instant, ça n’existe que dans nos têtes et sur un petit papier. On attend que la formation à l’IREM soit finie pour commencer, l’année prochaine ». Cette association aurait pour but d’organiser des petits événements autour de la musique, dans la lignée d’Allez les filles. « Plutôt du type cozy et intimiste dans des petits bars pour commencer, pas du gros festival ». En attendant, rendez-vous sur les plages de Mimizan et Biscarrosse pour le Festival Vag à Bonds.

Plus d’informations sur le site officiel

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