Mercredi 26 mars, ce turc, d’origine kurde, a été arrêté. Pourtant, ce père de famille, qui a fui la Turquie il y aquatre ans pour échapper aux mauvais traitements et à une vie impossible du fait de son appartenance au peuple kurde, est bien implanté en France. Il travaille en CDI comme ouvrier dans le bâtiment. Gérard Clabé, du collectif rive droite ne comprend pas. « Ce sont des gens intégrés, qui travaillent, qui payent leurs factures, les enfants sont de bons élèves, qu’est-ce qu’elle a fait cette famille pour que le père soit enfermé ? », s’interroge t-il.
Un père de famille soutenu par RESF placé en détention, une première…
Père de trois enfants, dont deux sont scolarisés à l’école primaire et au collège Jean Jaurès de Cenon, il est aujourd’hui séparé de sa famille. Revenir en Turquie est pour lui impossible. Il sait ce qui l’attend. Son père a été condamné à quatre ans et demi de prison pour militantisme. Un drame humain, qui alerte le réseau RESF, qui dénonce une escalade dans cette politique d’expulsions et de quotas menée par le gouvernement. Car, il s’agit de la première fois qu’un sans papier soutenu par RESF est placé en rétention. Mercredi 2 avril, une centaine de personnes du réseau a donc manifesté devant la préfecture et demandé sa libération. Sans succès à ce jour, mais d’autres manifestations sont à venir.
Nicolas César