Un mardi soir au Festival, la belle énergie du Flamenco


Sébastien Zambon / CG40

Un mardi soir au Festival, la belle énergie du Flamenco

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 03/07/2013 PAR Solène MÉRIC

Ce mardi soir le premier Café Cantante du Festival a ouvert ses portes au public avec en première partie, le guitariste Diego del Morao, fils d’un père bien connu dans le milieu flamenco, Moraito Chico. Un premier spectacle qui s’est révélé à la hauteur des espérances. Déjà venu sur la scène d’Arte flamenco, c’est la première fois qu’il en était «la star». En effet, jusque là accompagnateur remarqué d’artistes de talent tels que La Macanita ou Diego Carrasco, il a enregistré son premier album «Orate» en 2012. Ce mardi c’est avec «beaucoup de joie et de fierté» qu’il le présentait à Arte Flamenco. Une reconnaissance plus que méritée pour Diego del Morao dont le concert a pu convaincre les sceptiques, si toutefois il y en avait…

Diego del Morao

Le public a en effet rapidement été conquis par le musicien, l’encourageant par des «Olé!» et l’appelant par son prénom depuis la salle. Autant de signes et de manifestations de joie et d’encouragements bienveillants envers l’artiste. Enchaînant les formes musicales, de Bulerias en Alegria, Diego del Morao qui joue de tout son corps et de toute son âme, impressionne. Qu’il soit seul sur scène ou entouré de ses musiciens et chanteurs, sa guitare résonne tantôt légère ou tantôt grave, en puissance ou en subtilité mais ne frôle jamais la lourdeur ou la confusion. Chaque note, aussi rapide soit elle, sonne avec clarté. Au total, après un final flamboyant, une grande partie de la salle applaudissait debout celui qui s’affirme, dans la lignée de sa famille, comme une valeur sûre de la guitare flamenca.

Un pas de deux plein d’élégance

La Moneta

Après le talentueux guitariste, c’est la très expressive bailaora Fuensanta La Moneta, qui a pris le relai sur la scène du Café Cantante, dans un spectacle intitulé, «La Moneta, paso a paso». Une œuvre qui éclaire sur l’artiste, son baile et sa façon de vivre le flamenco. Entouré de cinq chanteurs, une guitare et un percussionniste, elle décrit en plusieurs pas sa vision du flamenco et sa façon de le vivre. Dans un premier temps, c’est la guitare, seul instrument à l’accompagner, qui est mise en avant, puis, habillée dans une bata de cola blanche, elle invite, superbe, Javier Latorre, un de ces illustres professeurs, à un pas de deux plein de grâce et d’élégance. Vient ensuite un duo d’un autre genre, avec cette fois le cantaor Juan José Amador, elle danse avec toute la dramaturgie qu’il la caractérise sur une seguiriya, une des formes les plus anciennes et profondes du chant flamenco. Deux interprétations qui évoquent sa relation aux plus grands et à la tradition du flamenco. Enfin, dans une troisième partie, entourée de ses quatre cantaores, c’est le chant dans ses différentes formes qui est mis en avant.
Tout au long d’un spectacle où le baile a été particulièrement présent, La Moneta a une fois de plus démontré ses performances et son talent, laissant les spectateurs subjugués par le mouvent de ses mains, absorbés par l’agilité de son zapateo (la frappe de ses pieds), séduit par les déhanchés de son corps, le tout dans une fougue, et une énergie sans pareil d’un bout à l’autre du spectacle.
Un spectacle particulièrement généreux, en échange duquel le public lui a offert une belle ovation.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Landes
À lire ! CULTURE > Nos derniers articles