« La hausse décidée répond à un souhait de l’Europe de voir tous les pays alignés sur le même taux. La Belgique se situe par exemple à 21% » explique-t-il. Mais ses effets pourraient avoir de lourdes conséquences. «On estime que près de 6 000 emplois et 200 entreprises, soit le tiers de la filière, risquent de disparaitre sur le plan national ». A Laroin, sur les 5 postes créés à Cheval Détente, 1 voire 1,5 risquerait par exemple d’être supprimé.
« En 2012, la TVA était déjà passée de 5,5 à 7%. Nous ne l’avions pas répercutée sur les tarifs. Là, ce ne sera plus possible. D’autant plus qu’après les intempéries constatées cette année, et la baisse du volume des récoltes, le prix des fourrages et de tout ce qui a trait à l’alimentation animale s’est accru. »
Une difficulté à laquelle viennent s’ajouter d’autres problématiques, poursuit Arnaud Pages de Coord. « La réforme des rythmes scolaires a touché notre principale clientèle, celle des enfants. Or, la moitié d’entre eux sont là habituellement le mercredi matin et le samedi. On ne retrouvera pas la fréquentation de milieu de semaine. Car les parents travaillent et ne sont pas disponibles un autre jour. Cette année, cela ne concerne pas toutes les communes. Mais en 2014, ce ne sera plus le cas. Heureusement que le projet d’écotaxe a par ailleurs été suspendu. Car, lorsqu’il sera appliqué, nous le prendrons aussi de plein fouet. Par le biais de nos fournisseurs, mais également parce que nous transportons nos chevaux et nos cavaliers sur des concours hippiques. »
Les associations pratiquant l’équitation ne sont pas assujetties à la TVA. Mais les professionnels, eux, s’inquiètent. Une pétition destinée à alerter l’opinion publique sur leurs difficultés a été lancée dans les Pyrénées-Atlantiques. Un département où l’on dénombre plus de 37 700 cavaliers.