Les entreprises de Nouvelle-Aquitaine prêtes pour le salon CES 2020


Région Nouvelle-Aquitaine

Les entreprises de Nouvelle-Aquitaine prêtes pour le salon CES 2020

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 13/11/2019 PAR Romain Béteille

« Nos efforts visent la « tech for good » (utilisation de la technologie pour répondre à des problématiques sociales et environnementales) au service du progrès d’une société durable à travers l’éducation, la santé ou la transition environnementale », peut-on ainsi lire dans la présentation. Le résultat, c’est qu’elle compte bien sur un « esprit d’équipe » des start-ups régionales présentes pour défendre ses couleurs, comme elle le fait chaque année au salon parisien Vivatech. Les quinze heureuses lauréates, désignées à partir d’un appel à projet, vont donc exposer sur l’Eureka Park au sein de l’espace France. Le reste de la délégation régionale sera composé de trois autres entreprises qui exposeront sur le « marketplace » et 9 y sont créditées en tant que « visiteurs ». Budget total mis dans l’opération : 320 000 euros. Pour les désigner, elle s’est appuyer sur un réseau partenarial étendu : Team France Export, French Tech Bordeaux, Magnetic Bordeaux, les six technopoles régionales, Digital Aquitaine, Aliptic et le réseau des professionnels du numérique de Poitou-Charentes. 

« Jouer collectif »

« L’an dernier, nos objectifs en termes de visibilité semblent avoir été atteints. C’est un carrefour mondial mais aussi régional pour défendre nos industries assez harmonieusement réparties sur nos territoires », a ainsi souligné Bernard Uthurry, vice-président de la région en charge du développement économique, au moment de la présentation des lauréats ce vendredi 15 novembre à Bordeaux. Mettre la masse mondiale au service du local, c’est aussi l’objectif pour le réseau French Tech régional, qui « commence à se structurer au travers de différentes antennes : Atlantic Valley (Poitiers, La Rochelle, Niort, Angoulème), Limousin (Haute-Vienne, Corrèze et Creuse), Lot-et-Garonne (Agen) et Pau-Béarn. On se considère comme une équipe de rugby, on doit jouer collectif » a de son côté assuré Guillaume Olivier-Doré, vice-président de French Tech Bordeaux. L’ensemble des lauréats sont donc répartis sur quatre thématiques spécifiques : « Pour apprendre et grandir », « Pour protéger la société durablement », « Pour s’évader et se divertir » et enfin « Pour partager les savoirs ». 

Diversité et répartition

Dans le détails, on a décidé de s’intéresser cette année aux petits nouveaux qui rejoignent les rangs de la délégation. Dans la première catégorie, Axis fait par exemple sa première participation. L’entreprise basée à Feytiat en Haute-Vienne, fait du prototypage de machines pour l’impression 3D et réalise 20% de son chiffre d’affaires à l’étranger. Créée en 1999, elle intervient dans plusieurs secteurs d’activité : automobile (60% de sa clientèle) aéronautique, architecture, électroménager, électronique, médical ou encore cosmétiques. Elle a réalisé 4,8 millions d’euros de chiffre d’affaire en 2018. C’est l’un des poids lourds représentés, mais d’autres ont aussi leur mot à dire : c’est le cas, par exemple, de Joué, entreprise bordelaise née de l’initiative du musicien Pascal Joguet qui créé en 2002 Lemur, le premier écran tactile multipoints (utilisé par des musiciens ou dj célèbres comme les Daft Punk), avant que ce dernier ne laisse sa place à l’Ipad. Depuis, Joué est une revanche locale. « C’est un outil de création musicale que l’on peut brancher sur tout appareil équipé d’une carte son (tablette, smartphone, ordinateur) avec un design articulé autour d’une planche de bois et de métal », résume son fondateur Pascal Joguet. C’est en fait un objet qui permet aux musiciens de placer différents modules en silicone pour produire des sons électroniques de toutes sortes d’instruments (guitares, piano, batterie…). Le tout est essentiellement fabriqué en France, notamment en Dordogne. 

Sans les citer tous, on peut noter la première présentation de Mathia (entreprise PROFenPOCHE originaire de Pau, déjà présente à VivaTech l’an dernier), assistant vocal pédagogique interactif prévu pour 2020, l’Agence Smart Industry qui « accompagne les industriels à définir une stratégie de digitalisation et d’automatisation des tâches à faible valeur ajoutée » pour améliorer la qualité de la production industrielle (basée à Fléac en Charente) ou encore l’Indigo de l’entreprise girondine Goyalab. Cet objet est présenté comme le « premier dispositif mondial de lecture et d’interprétation de signature optique », un spectromètre modulaire dont l’objectif est de lutter contre la contrefaçon directement sur le terrain avec ce lecteur connecté à un smartphone capable de reconnaître les produits contrefaits grace à sa propre base de données. D’autres sont des habitués comme Marbotic (jeux éducatifs mêlant jouets en bois et application pour tablettes) ou Facil’iti (spécialisée dans l’accessibilité numérique). Du côté des visiteurs, la place sera laissée à la technopole Hélioparc (Pau), le cluster Alpha RLH (Talence) et le CHU de Bordeaux. Enfin, un dernier chanceux sera désigné en tant que visiteur lors de la Start-up Battle du « French Tech Day » 2019, qui se tiendra le 12 décembre prochain au Palais de la Bourse à Bordeaux. Bref, les entreprises régionales sont déjà dans les starting-blocks. Quant à la Nouvelle-Aquitaine, elle prépare déjà les deux autres grands temps forts de l’année : le Salon des Entrepreneurs (5 et 6 février) et le salon VivaTech (11 au 13 juin), qui se tiendront tous les deux à Paris. 

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A Bordeaux, le secrétaire d’Etat au ministre de l’Intérieur défend les interpellations du 8 décembre


RB
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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 10/12/2018 PAR Romain Béteille

Points d’étapes

Le cours Victor Hugo et la rue Ravez ont été les deux secteurs les plus touchés ce samedi à Bordeaux lors de la quatrième journée de mobilisation des « gilets jaunes » (136 000 manifestants dans toute la France). Dans la capitale girondine, elle a dégénéré en fin de journée, au moment ou beaucoup de gilets jaunes avaient été dispersés par des tirs de gaz lacrymogènes par les forces de l’ordre. A la suite des d’importantes dégradations constatées en marge des affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre, la préfecture a affirmé ce dimanche que 69 personnes avaient été interpellées et 54 placées en garde-à-vue. 32 manifestants ont été blessés durant ces affrontements (et six policiers), et un manifestant de 26 ans originaire de Bayonne ayant eu la main arrachée en ramassant une grenade lacymogène a annoncé ce lundi son intention de porter plainte. C’est dans ce contexte très tendu et après une nouvelle action des gilets jaunes dans la nuit de dimanche à lundi (ayant provoqué des perturbations lundi matin sur l’A10, la RN10 et la rocade bordelaise) qu’une visite surprise a eu lieu à Bordeaux ce lundi matin. Avant les annonces attendues par le chef de l’Etat ce lundi soir, Laurent Nunez, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. Il y a rencontré forces de polices, élus et parlementaires, avant de se rendre dans la même journée à Toulouse et à Saint-Etienne, villes également touchées par les incidents du week-end.

Interrogé à la suite d’une réunion avec les élus et représentants institutionnels à la mi-journée, le secrétaire d’Etat a défendu le nombre d’interpellations réalisé en amont des manifestations, des interpellations critiquées plusieurs fois par plusieurs avocats. Laurent Nunez s’est toutefois refusé à parler d’interpellations préventives. « Il n’y a pas eu d’interpellations préventives. Des contrôles préventifs ont été mis en place, c’était aussi le cas à Bordeaux, notamment dans les gares. Ce sont des contrôles qui ont été effectués sur réquisition du procureur de la République au cours desquels on a fait ouvrir les sacs et on a interpellé les individus que l’on a trouvé en possession d’armes par destination. Ce ne sont pas uniquement des contrôles préventifs, on constate une infraction et ensuite, ces individus sont placés en garde-à-vue pendant laquelle on constate ou pas la réalité de cette infraction, à savoir participer à un attroupement violent armé » (il fait ici référence à une loi du 2 mars 2010).

Question de répartition

Près de 2000 personnes ont été interpellées ce samedi dans toute la France (dont 1082 à Paris) et plus de 1700 placées en garde-à-vue. Le procureur de Paris, René Heitz, a qualifié leur profil comme « très proches de ceux du samedi précédent ». Ce lundi, des élus (dont, notamment, le député de la Loire Jean-Louis Gagnaire ou le maire de Saint-Etienne Gaël Perdriau) ont dénoncé une « mauvaises répartition » des forces mobiles sur le territoire, estimant que Paris ou Lyon avaient été privilégiées dans le déploiement des effectifs par rapport à d’autres villes de province comme Bordeaux ou Toulouse. Interrogé sur la question, le secrétaire d’Etat a catégoriquement nié ces allégations. « Il est inexact de dire que Paris a été privilégiée. La province a aussi bénéficié d’un peu moins d’une soixantaine de forces mobiles venues renforcer les différentes villes de province, dont quatre forces d’unité mobiles à Bordeaux. Cette répartition est adaptée au niveau de menace que nous connaissons ».

Le responsable a, enfin, rappelé que « les forces de police sont réparties sur l’ensemble du territoire selon une répartition fixe et durable à l’année. Les grandes métropoles sont plutôt bien dotées en effectif mais je rappelle que l’objectif du président Macron, c’est de recruter 10 000 policiers et gendarmes sur l’ensemble du quinquennat. Ce plan a d’ailleurs commencé dès 2018 et il va se poursuivre l’an prochain avec respectivement 2000 et 2500 policiers recrutés. Suite aux suppressions d’effectifs effectuées entre 2007 et 2012, ce n’est qu’à la fin de l’année 2019 que nous aurons reconstitué le volume du corps des gardiens de la paix tel qu’il était en 2007. Il y a parfois des réalités bonnes à rappeler, notamment à certains élus qui nous attaquent sur ce terrain là ». Interrogé en fin de réunion, le maire de Bordeaux Alain Juppé, venu constater les dégats en centre-ville dimanche, a précisé que Bordeaux était « en train de faire le bilan » mais que « les conséquences économiques sont désastreuses pour le tourisme, le commerce. Bordeaux est blessée dans sa chair mais aussi dans son âme. La vertu de modération de la ville a été balayée par des manifestations haineuses. Il faut que force reste à la loi républicaine, les forces de l’ordre vont continuer à assurer leur mission. On attend une réponse politique, tout se jouera dans l’intervention du Président de la République. La démocratie représentative est un bien précieux qu’il faut défendre à tout prix, mais ça ne suffit pas : il faut la compléter et la régénérer par des formes nouvelles de démocratie participatives. On le fait au niveau local, il faut les imaginer au niveau national ». Le secrétaire d’Etat a, enfin, assuré qu’à Bordeaux  (566 policiers et gendarmes et deux véhicules blindés) comme ailleurs, l’important dispositif policier mis en place serait « maintenu tant que le mouvement durera ».

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