Tempête Klaus : Après des mois d’attente, l’Etat débloque 93 millions d’euros


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Tempête Klaus : Après des mois d'attente, l'Etat débloque 93 millions d'euros

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 07/07/2009 PAR Nicolas César

Cela fait des mois que les sylviculteurs attendent les fonds promis par l’Etat pour les aider à surmonter la tempête Klaus. Le préfet de Gironde l’a annoncé hier. 93 millions d’euros vont être débloqués sous la forme de subventions sous la forme suivante :
– 38,4 millions d’euros pour créer 39 aires de stockage d’une capacité de 9,2 millions de tonnes de bois
– 54,5 millions d’euros pour financer le transport et les frais de rupture de charge, afin d’alimenter les aires de stockage et faciliter le transport multimodal par fer ou bateau sur de longues distances pour un tonnage de 7,8 millions de tonnes.
Par ailleurs, des prêts bonifiés devraient être octroyés concernant 55 opérations pour un montant de prêts de 270 millions d’euros permettant d’exploiter et conserver 12 millions de tonnes de bois de chablis. A la demande du préfet de région, le médiateur du crédit aux entreprises se mobilise pour faciliter la mise en place de ces prêts.

Les sylviculteurs s’estiment « volés »
Ces fonds arrivent à point nommé pour les sylviculteurs, mais n’éteignent pas leur colère. « L’exploitation des bois sinistrés a pris beaucoup de retard, augmentant considérablement les risques de feux et son corollaire », souligne Christian Pinaudeau, secrétaire général du syndicat des sylviculteurs du sud-ouest. « Les entreprises qui ont fait les avances sur leur trésorerie, malgré la crise économique, en se basant sur la confiance dans les mesures présentées par le Ministre Barnier, vont vers de grosses difficultés financières », poursuit-il. Il décrit ainsi leur situation : « après avoir été sinistrés et non indemnisés, nous sommes maintenant volés ». En effet, Christian Pinaudeau nous explique, que, « désemparés, effrayés par les risques de feu, les sylviculteurs bradent leur bois et les acheteurs indélicats profitent à fond de la situation ». Pour lui, « le scandale serait que ces derniers bénéficient en plus des aides de l’Etat en ayant acheté le bois entre 0 et 5 euros la tonne ». Estimant que l’Etat n’a pas tenu ses engagements, le syndicat songe même à engager des poursuites en justice pour faute. Et ce, d’autant plus que l’Etat a été condamné après 23 ans de procédure pour le gel de 1985 en forêt landaise par la Cour d’appel administrative de Bordeaux le 30 décembre 2008.

Nicolas César

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