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PUBLIÉ LE 04/09/2009 PAR Nicolas CésarLes arbitrages de l’Elysée concernant la Taxe carbone seront rendus la semaine prochaine, mais « il est certain qu’une distinction sera établie en urbains et ruraux », assure Chantal Jouanno. « Parce qu’aujourd’hui quand vous habitez en milieu rural, vous n’avez pas ou très peu d’alternative à l’utilisation de la voiture ». Une deuxième distinction sera également effectuée en fonction des ressources de chacun. « Cette taxe ne servira pas à combler le déficit de l’Etat », rasure Chantal Jouanno.
La taxe sera « juste »
Quant au montant de cette taxe carbone, la secrétaire d’Etat a précisé que rien n’est encore décidé. La fourchette se situerait entre 14 et 32 euros la tonne de carbone. « Il n’y a pas de chiffre scientifique. Le seul chiffre scientifique établi, c’est que le bon niveau de la taxation de la tonne de carbone, c’est 100 euros en 2030. C’est déterminé en fonction de la réduction des gaz à effet de serre qu’on veut obtenir », a-t-elle expliqué. Désormais, « la question qui se pose, c’est un problème de justice. Les grandes entreprises, soumises à des quotas d’émissions, paient aujourd’hui 14 à 15 euros la tonne. On voit mal comment expliquer aux particuliers qu’ils paieraient le double », a-t-elle avoué.
« Il faut se donner les moyens de réduire les gaz à effets de serre »
Interrogé sur le fait que deux tiers des Français se disent opposés à cette taxe, Chantal Jouanno a rappelé que « le moyen fiscal était, selon elle, le plus efficace ». En tout, cas, c’est LE sujet brûlant du Campus d’été de l’UMP, qui a démarré vendredi soir à Seignosse. La taxe carbone fait des vagues jusqu’au sommet de l’exécutif et son montant a fait l’objet d’un « couac » entre le Premier ministre et le Président de la République. « On ne peut pas dire qu’il faut réduire les gaz à effet de serre et ne pas se donner les moyens de le faire », a ajouté Alain Juppé, présent à cette conférence de presse. « Notre mode de consommation est responsable de 50% des émissions de gaz à effets de serre », a conclu Chantal Jouanno.
Nicolas César
