Épandage aérien de pesticides: la seule solution efficace selon les agriculteurs


Jos Faber
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 13/08/2012 PAR Caroline Ricros

 » Une minorité d’agriculteurs cautionne ce genre d’épandage. Aujourd’hui la majorité tente de trouver des solutions mais, parfois il n’y a plus le choix  » explique Christophe Mesplède, président du Mouvement de défense des exploitants familiaux (Modef) des Landes. Cette année, plusieurs producteurs ont demandé l’autorisation d’effectuer des épandages aériens pour sauver leurs cultures de maïs de l’attaque des pyrales, le 20 juillet et le 13 août derniers. Certains d’entre eux ont obtenu des dérogations pour effectuer cette pratique normalement interdite, et dont ils ne demandent d’ailleurs pas la généralisation.

Une technique  » rapide, fiable  » et contrôléePrésident de la chambre régionale d’agriculture d’Aquitaine, le landais Dominique Graciet explique le choix de l’épandage aérien par deux raisons, la rapidité et la fiabilité de la technique.  » Le produit s’abat plus vite sur les cultures, utiliser les enjambeurs amène à un traitement beaucoup plus long  » évoque t-il. Si il existe des alternatives, pour les agriculteurs, elles sont moins fiables et il rappelle que  » l’épandage aérien n’est utilisé qu’en cas d’urgence pour éviter une perte importante de la culture de maïs. Soumis à des cahiers des charges de plus en plus stricts, les agriculteurs tentent autant que faire se peut, d’utiliser d’autres procédés mais, il y a aussi une question de coût rappelle le Modef. Les groupes industriels seraient d’autant plus attentifs à choisir le prix le plus bas qu’ils ont passé des contrats avec les producteurs. Or, chacune des alternatives est  » plus élevée » que l’épandage aérien explique le président du Modef 40.  » Les agriculteurs ne sont pas les véritables demandeurs de cette dérogation, ils ne maîtrisent rien » justifie t-il.  » Ils sont soumis à un cahier des charges important, on les pousse à obtenir une dérogation. Derrière, il y a de grosses coopératives qui vendent des produits phytosanitaires » poursuit-il.

De son côté, Henri Bies-Péré, administrateur de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles, président de la FRSEA et lui même producteur à Montaner, dans les Pyrénées-Atlantiques, rappelle que la technique de l’épandage aérien est fortement contrôlée.  » Les dérogations se font au cas par cas, dans des conditions bien particulières avec des produits homologués et ayant reçu un avis favorable par toutes les agences de sécurité sanitaires  » explique t-il en réponse aux critiques des associations protectrices de l’environnement. Devant être réalisés avant le 31 octobre, les épandages aériens des 43 communes des Landes concernées par les autorisations ont d’ores et déjà commencé. Si les agriculteurs sont sensibles à éviter au maximum l’utilisation de ce procédé, ils sont cependant soulagés de pouvoir y avoir recours sous conditions.

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