newsletter
Devenir annonceur
1 min
PUBLIÉ LE 15/01/2013 PAR Stéphane Baillet« Pour moi, mettre en scène Don Quichotte, ce n’est pas vous proposer une thèse personnelle qui enfermerait enfin ce vieux fou dans une lecture définitive. Ce n’est même pas vous conter les aventures d’un échalas et d’un lourdaud respectivement en quête de la gloire et de la fortune. C’est essentiellement travailler à faire circuler par les acteurs la formidable vitalité d’une écriture qui n’a d’autre règle que la créativité » : le discours du metteur en scène est précis. Et à voir son « Don Quichotte », on se dit qu’il a vu juste. Dans un décor qui imite un vide-grenier, lieu où l’on trouve de tout et propice à toutes les projections, c’est l’ordinaire qui donne vie à l’extraordinaire. Ainsi, les objets du quotidien sont associés sous les yeux des spectateurs médusés et assemblés pour former des marionnettes, des décors, des costumes. A chaque « entrée en matière », les acteurs transforment le plateau et réinventent l’espace de jeu, à vue. Tout est a portée de mains et peut servir à faire vivre les figures imaginaires nées de l’esprit fantasque du héros de Cervantes.
« Il s’agit ici de fuir l’illustration des folies de Don Quichotte pour nous plonger dans la source de ses délires. Se raconter toujours une nouvelle histoire, danser sur la frontière entre raison et folie, investir le corps et le cœur et l’esprit sans souci d’économie. Pour moi, mettre en scène Don Quichotte, c’est mettre en jeu notre fantasme à tous d’un rêve plus fort que la réalité. » conclut Laurent Rogero.
Après s’être attaqué aux moulins de Bayonne, le Don quichotte de Laurent Rogero fera ses armes dans tout le grand sud-ouest, d’Arcachon à Marmande, en passant par Eysines ou Agen, dès le 22 janvier.
