Rythmes scolaires : la réforme chahutée dans les Pyrénées Atlantiques


aqui.fr

Rythmes scolaires : la réforme chahutée dans les Pyrénées Atlantiques

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 04/10/2013 PAR La rédaction

A ses yeux, le problème se pose surtout dans les activités périscolaires. « C’est un peu le bazar. Car les communes sur lesquelles l’Etat s’est déchargé d’une partie du temps de l’enfant, ont des moyens très divers. Chacune fait ce qu’elle peut, comme elle veut. Dans le département, le financement des écoles par les municipalités varie de 1 à 10. Alors, quand on demande à celles-ci de faire encore plus, ça ne va pas réduire les écarts. » Un village rural n’a pas les mêmes moyens que la ville de Pau où 400 animateurs ont été mobilisés.

Prudent face à l’argument consistant à dire que les élèves sont plus fatigués, Dominique Rousset rappelle par contre que ces derniers étaient déjà présents à l’école de 8 h à 18 h. Selon lui, il faudra encore attendre quelques semaines pour faire un premier bilan. « Ce qui est important, ce n’est pas tellement le temps passé. C’est de savoir ce que font les enfants. Or, cette réflexion n’a pas eu lieu ».

« Epuisés et perdus »« Certains parents apprécient le changement. Mais beaucoup  disent la même chose : les enfants sont fatigués, épuisés même parfois » indique pour sa part Marie-Dominique Jamin, qui préside Béarn parents d’élèves (BPE) après avoir quitté la PEEP. Dans la foulée, celle-ci s’inquiète de la confusion constatée chez les élèves entre le temps scolaire et le temps périscolaire.

Ce  constat est également fait par Mathilde Blanchard, la secrétaire départementale du syndicat d’enseignants SNUipp. « On a rajouté du temps collectif aux enfants » explique-t-elle, en déplorant que ses collègues n’aient pas toujours été consultés sur les mesures mises en place par certaines communes.

Selon elle, la fatigue que ressentent les élèves est par contre évidente, et les enseignants accusent le coup. « Même si on finit une demi-heure plus tôt, tout le travail qu’ils faisaient le mercredi matin se reporte maintenant sur le mercredi après-midi ou le soir : préparation des classes, corrections pour les plus grands, recherches pédagogiques etc. »

« Le souci, c’est également lorsque l’on ne dispose pas de locaux suffisants, et que le même lieu est partagé entre le scolaire et le périscolaire. Ce qui amène des élèves à plus faire la différence. Les plus en difficulté perdent leurs repères ».

« Un texte à réécrire »Le cahier de doléances ne s’arrête pas là. Mathilde Blanchard remarque ainsi qu’un problème de sécurité se pose dans un bon nombre d’endroits lorsque l’on passe de la classe au périscolaire. « Qui est responsable ? Beaucoup d’enseignants restent 15 à 30 minutes après leur temps d’activité pour vérifier qu’aucun enfant n’a été laissé seul. » Quant aux gamins accueillis en maternelle, aucune activité périscolaire n’est prévue pour eux à Pau à partir de 16 heures, s’étonne le syndicat. 

Sans vouloir revenir à la semaine de quatre jours, ni demander que tout soit suspendu, ce dernier réclame donc une concertation et une « réécriture du projet ». Même si la marge est parfois étroite. « Beaucoup de transports scolaires, qui sont organisés par le Conseil général,  s’alignent par exemple sur les horaires des collèges. Comment fait-on ? »

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Pyrénées-Atlantiques
À lire ! SOCIÉTÉ > Nos derniers articles