Rentabilité et durabilité : feu vert pour Maïsadour


Avec presque 1,5 milliard de chiffre d’affaires, le groupe coopératif des Landes, Maïsadour confirme de nouvelles couleurs et sa rentabilité dans un contexte perturbé. Et s’oblige à de nouvelles exigences environnementales.

Christophe Bonno, directeur général et Daniel Peyraube président de la coopérative Maïsadour.DR Maïsadour

Christophe Bonno, directeur général et Daniel Peyraube président de la coopérative agricole Maïsadour.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 13/12/2023 PAR Cyrille Pitois

La gouvernance de Maïsadour n’a pas peur des défis. Lors de l’assemblée générale du groupe, le 7 décembre, le directeur général Christophe Bonno a présenté Ambitions 2030. Il ne s’agit pas d’un catalogue de vœux pieux comme la nécessaire préoccupation du développement durable en fait parfois naître, mais d’une poignée d’engagements mesurables, avec des échéances précises.

Ainsi Maïsadour prend date sur plusieurs objectifs : 50 % de parts d’électricité achetées d’origine renouvelable d’ici 2025 ; 100 000 ha en agriculture régénératrice pour le pôle productions végétales d’ici 2025 ; 100% des sols couverts en période hivernale par couverts végétaux à horizon 2030 ; ou encore 100 % des parcours d’élevage en agroforesterie en 2026.

Réduire l’empreinte carbone

La coopérative annonce la partition qu’elle entend jouer pour réinventer et déployer une agriculture régénératrice et respectueuse de l’Homme et du vivant, sans négliger une forte valeur ajoutée. « L’audace et l’ambition vont nous guider pour travailler sur l’agroécologie, la performance de nos activités, celle de nos adhérents et la réduction de notre empreinte carbone.»

Maïsadour

Quatre groupes de travail réunissant des experts de l’énergie, des productions végétales, de la nutrition animale et de l’élevage vont se mettre au travail avec les différentes directions du groupe pour cerner les leviers de réduction carbone, le captage et le stockage du CO2. Les fournisseurs et transporteurs du groupe seront également associés à la réduction des émissions carbone.

Des ambitions pour l’avenir qui s’inscrivent dans un décor économique plus serein pour la coopérative. « Maïsadour consolide ses résultats depuis l’an dernier. Cette année, nous affichons des résultats positifs et un chiffre d’affaires en hausse, » révèle le président Daniel Peyraube. Un rétablissement rendu possible par « les équipes de tous les pôles qui ont renoué avec la croissance. » La marque Delpeyrat est devenu leader sur le marché du canard gras et Fermiers du Sud-Ouest s’affiche comme premier groupe volailler du Sud-Ouest et troisième de France.

« Maïsadour entend devenir un groupe pionnier, une référence environnementale et un groupe solide, un groupe durable, » affirme Daniel Peyraube. « Les défis sont multiples. L’année a été chahutée entre autres du fait de l’augmentation des coûts de production ou de la crise influenza aviaire à éviter. Mais nourrir les populations tout en préservant la planète n’est plus une option. L’agriculture fait partie de la solution. Maïsadour souhaite accompagner tous ses agriculteurs vers la transition agricole par un modèle d’exploitation qui allie durabilité écologique et économique. »

Aucune tension sur la volaille de fin d’année

La division semences par exemple consacre davantage d’argent à la recherche d’espèces et de variétés mieux adaptées au stress hydrique. Ainsi le tournesol nécessite désormais moins d’intrants que par le passé. Du côté des volailles c’est leur alimentation qui est retravaillée : « Nous nous engageons sur un poulet local nourri localement, sans organismes génétiquement modifiés. Consommer du soja local permet de baisser sensiblement le bilan carbone, » souligne Vincent Robin, le directeur de la filière. A noter que la coopérative ne prévoit aucune tension pour répondre aux besoins des consommateurs en volailles festives pour la fin de l’année.

Côté productions gastronomiques, au travers de ses marques Delpeyrat et Comtesse Du Barry, la coopérative promet de poursuivre son travail de réduction des ingrédients controversés notamment le moindre recours aux sels nitrités.

« Nous sommes en marche pour transformer le modèle agricole, pour convertir les contraintes en opportunités et affronter le défi du changement climatique, » promet Daniel Peyraube. « Mais nous ne le ferons pas seuls. Nous gagnerons avec tout notre environnement. Nous sommes volontaires et leaders pour que nos produits s’inscrivent dans ce défi, pour l’avenir environnemental des générations à venir. »


Les chiffres clés

1,475 milliards de chiffre d’affaires

4 300 salariés, dont 100 dans le Périgord; 480 dans le Gers, 2100 dans les Landes, soit le 1 er employeur privé du département;

5 000 agriculteurs adhérents;

207 sites en France et à l’étranger;

62 boutiques.


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