Régime de choc du Conseil départemental 64 face au Covid


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Régime de choc du Conseil départemental 64 face au Covid

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Temps de lecture 5 min

Publication PUBLIÉ LE 08/04/2020 PAR Felix Dufour

« Nous avons évidemment adopté le télétravail pour assurer le fonctionnement de l’institution. Sur 2300 personnes, 1200 collaborateurs sont ainsi dotés d’ordinateurs pour cela, a dit en préambule le président du Conseil général Jean-Jacques Lasserre, grâce à un effort déployé par les ressources humaines afin d’assurer la continuité du service public. Nous avons par exemple « recentralisé » des ordinateurs mis à disposition dans les collèges vers les collaborateurs. À ce jour nous n’avons pas de cas avérés de Covid parmi les collaborateurs, pourtant souvent en contact avec le public, pas plus que parmi les élus. Et l’institution doit continuer de fonctionner, notamment en direction des associations, des groupes qui attendent du Conseil départemental, le traitement de dossiers qui continuent à affluer pendant cette période extrêmement critique comme les masques, les dépistages, etc… »
Pour les élus un dispositif a été mis en place avec le recours de la vidéo conférence, notamment pour les réunions des commissions qui ont démarré lundi dernier et c’est par ce moyen aussi que se tiendra la commission permanente  la semaine prochaine, le 17 avril. « Nous sommes convenus d’un accord sans aucune difficulté avec tous les membres de l’assemblée, et notamment les responsables de groupes, pour qu’elle réunisse la totalité de ses membres et elle aura un caractère décisionnel grâce à l’entente des chefs de groupe ».

Douze mille test à destinations des personnes et personnels prioritaires

« Avec 2000 collaborateurs, nous avons une force de frappe assez exceptionnelle, ajoute le président du 64 et, sur le terrain, des organisations très localisées : l’ensemble des collèges bien entendu, dont certains serviront pour des collaborateurs pris par des tâches obligatoires, 7 Services Départementaux des Solidarités et de l’Insertion (SDSEI), et 6 unités techniques départementales, qui sont un peu les réceptacles des moyens en travaux publics.  Avec l’ensemble, en outre des collaborateurs qui sont disséminés sur le territoire, nous avons une présence physique sur l’ensemble du département. C’est la caractéristique, nous pouvons assurer un service que je pourrais qualifier d’irremplaçable, notamment pour la logistique de la distribution des masques. »
Et de poursuivre: « Pour ce concerne, les dépistages et l’évolution nous le confirme, il ne faudra pas lésiner en  matière. Aussi avons-nous commencé à lancer certaines opérations de façon significative en direction du public et à destination d’une douzaine de milliers de personnes qui travaillent dans des organisations sociales, bien entendu, les EHPAD, les services d’aide à l’enfance, à domicile, salariés ou en relation très directe avec le Département. Avoir sous les yeux la réalité de la situation est quelque chose d’extrêmement important, le meilleur moyen pour le déclenchement des opérations futures, et nous l’avons fait 48 heures avant que le gouvernement corrobore cela en impulsant les mêmes initiatives. Cela se fera avec un laboratoire départemental qui a les capacités techniques d’engager ces opérations; pour ce qui concerne les prélèvements, nous allons trouver des solutions en interne. Nous allons trouver un cadencement qui sera basé sur le volontariat, notamment dans les Ehpad mais également les situations identifiées d’urgence au niveau de ces dernières afin de donner une logique dans la mise en place de ces opérations. »
Comme le précisera  Éric Moratille, directeur général des services du Département, dès jeudi, les personnes qui auront été testés au préalable non porteur du Covid commenceront. « Nous allons rôder le dispositif parce que c’est un chantier important qui nécessite de la rigueur à la fois de sécurité sanitaire et de suivi des situations. C’est quelque chose d’inédit. On est un peu l’expérimentateur dans le cadre du partenariat avec l’État, car le ministre l’a souligné les Départements étaient induits dans cette vaste opération sanitaire ». Trente agents se sont portés volontaires et c’est nécessaire pour lancer la formation de ces personnels: « On a commencé par des équipes de douze personnes qui vont constituer des binômes et nous permettre ainsi d’en avoir six qui vont pouvoir intervenir sur le territoire chaque jour. Nous monterons ensuite en puissance en au fur et à mesure des capacités à la fois du labo et des sollicitations des établissements et de la coordination que l’on aura avec l’Agence Régionale de Santé ».

Deux commandes de 500 000 et 246 000 masques chirurgicaux

Pour ce qui concerne les masques, le Département s’est mis en quête d’en récupérer pendant le mois de mars: « À force de petites recherches qui se sont accumulées, explique Jean-Jacques Lasserre, nous avons réussi à récupérer 100 000 masques que nous avons distribués aux Ehpad, services à domiciles, résidence d’autonomie  et Maisons de l’enfance à caractère social. Mais aussi les banques alimentaires dont il faut également souligner le travail. Puis fin mars, l’ensemble des départements de la Région avec l’Agglomération de Pau et la Métropole de Bordeaux, nous avons commandé 500 000 masques chirurgicaux et 50 000 masques FFP2 et une nouvelle commande de 246 000 masques à destination des EPCI (établissements publics de coopération intercommunale) du département. Je sais qu’il y a eu quelques sujets de discussion avec les préfectures de Région à propos d’éventuelles réquisitions. Ce que je peux vous dire s’agissant de notre département, c’est que nous n’avons pas de souci de dialogue, de discussion, il y a une parfaite entente sur la redistribution des masques avec le préfet et l’ARS. Les 500 000 masques chirurgicaux et les 50 000 FFP2 seront attribués sur les critères que nous avions imaginé lors de la première distribution et s’il fallait bien entendu inclure dans cette réflexion les besoins manifestés par les hôpitaux, nous en parlerions et on trouvera évidemment des solutions. Pour ce qui concerne les livraisons, une partie de la première commande a été livrée ce matin, (NDLR: mercredi) le solde le sera la semaine prochaine. Pour ce qui est de la deuxième commande, la moitié arrivera ce jeudi et le solde la semaine prochaine. La distribution se fera grâce au concours des services du Conseil départemental et  les points de livraison, les structures citées plus haut. » Dernier point sur le sujet, la distribution de masque à la population. « Je travaille sur le sujet avec Claude Olive le maire d’Anglet qui souhaiterait que nous lancions des initiatives au niveau du Département et nous allons étudier la question ».
Et Éric Moratille de conclure: « Pour les services à domicile, l’Agence régionale de santé nous alloue chaque semaine, un certain nombre de masques à distribuer. Il y a un véritable partenariat. La semaine dernière nous n’avions pas reçu la commande des masques chirurgicaux et nous avons quand même pu assurer la distribution parce que l’ARS nous a fourni 35 000 masques. Avec les 250 000 masques reçus ce matin on va pouvoir lancer accompagner l’ensemble de nos partenariat et lancer une attribution hebdomadaire. »

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