Régaz mise sur le bioGNV, gaz vert local


Le bioGNV. Bien que plus coûteux, ce gaz possède des avantages non négligeables en tant que carburant. Il émettrait 80% de GES en moins que le diesel.

Sylvie Lescos, Responsable Département Développement Usages Gaz chez RégazRégaz

Sylvie Lescos, Responsable Département Développement Usages Gaz chez Régaz

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 27/05/2022 PAR Nolwenn Tournoux

Régaz assure la distribution publique de gaz naturel dans 46 communes en Gironde. Historiquement, la société injectait du gaz fossile. Depuis plusieurs années, « l’enjeu est de le rendre vert par l’injection de biométhane, » affirme Sylvie Lescos, Responsable Département Développement Usages Gaz chez Régaz. La société a ouvert 16 stations publiques de gaz bioGNV en Nouvelle-Aquitaine. Pour le moment, elles sont surtout utilisées par les poids lourds et les véhicules utilitaires. « Notre objectif, c’est de déployer une ou deux stations publiques par an, » annonce Sylvie Lescos.

Récemment, Bordeaux Métropole a lancé sa phase de consultation pour la mise en place de sa Zone à Faibles Émissions (ZFE). Dans cette zone, progressivement, seuls les véhicules les moins polluants seront acceptés. En 2025, seuls les véhicules ayant la vignette Crit’Air 1 pourront circuler dans ce périmètre. Le Gaz Naturel Véhicule (GNV) correspond à la vignette Crit’Air 1. Bien que plus coûteux, ce gaz possède des avantages non négligeables. Selon AFGNV, le bioGNV (bio Gaz Naturel Véhicule) rejette 80% de CO2 de moins que le diesel. Autre atout, « Il y a peu de bruit et pas d’odeur, » assure Sylvie Lescos qui, côté prix, souligne que si « le BioGNV est en moyenne 10% plus cher que le GNV, ce différentiel de prix est généralement compensé à la pompe par les aides de la Région sur les stations publiques ».

Du méthaniseur à l’indépendance énergétique

Le bioGNV est fait à partir de déchets agricoles, alimentaires, ou encore de boues d’assainissement, résidus d’élevage. Ces déchets fermentent à l’intérieur d’un méthaniseur et créent le biogaz, qui peut aussi être transformé en électricité verte. Régaz, membre du groupe Bordeaux Métropole Energies, récupère ce gaz, le mélange avec du gaz fossile et « l’injecte » aux particuliers et entreprises. La société travaille avec 3 sites de méthanisation dans le médoc, mettant ainsi en place une économie circulaire territoriale.

A l’initiative du Conseil régional, la Nouvelle-Aquitaine vise un objectif de 45% d’énergies renouvelables d’ici 2030 et la sortie totale des énergies fossiles pour 2050. « Pour atteindre l’indépendance énergétique, il nous faudrait environ 800 sites de méthanisation, » assure Sylvie Lescos. « En Allemagne, il y en a déjà 14 000. » Grâce au biométhane injecté dans le réseau de gaz, la métropole de Bordeaux pourra alimenter sa flotte de bus TBM qui passera progressivement de 71 à 100 % de véhicules propres à l’horizon 2025.

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