Présidentielle : Hollande plébiscité dans les Pyrénées-Atlantiques


Claude-Hélène Yvard

Présidentielle : Hollande plébiscité dans les Pyrénées-Atlantiques

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 07/05/2012 PAR Olivier Darrioumerle

La député-maire de Pau, Martine Lignières-Cassou est tout sourire. Pierre Chéret, secrétaire fédéral du PS, sort le champagne. Tous les élus palois de gauche ont fêté la victoire de leur candidat sur le boulevard des Pyrénées. Parmi les quelques centaines de Palois rassemblés devant l’écran géant, Louis de Fontenelle, jeune secrétaire du Parti Socialiste à Pau, en a la larme à l’oeil, lui qui n’était même pas né en 1981 lorsque le dernier président socialiste, François Mitterrand, a été élu. « Je suis né cinq ans plus tard ! Je me dis qu’on va peut-être avoir une vie meilleure… »

François Hollande président de la république : les Pyrénées-atlantiques l’ont voulu. Mieux élu que dans la France entière, Basques et Béarnais confirment l’ancrage à gauche du département. Plus de 57% en faveur du candidat socialiste, avec des pics à plus de 60% dans 19 cantons du département, dont trois sur la côte basque ( Bayonne-Est, Bayonne-Nord et Hendaye). Ce score, bien supérieur à celui obtenu par Ségolène Royal en 2007 ( 52,49%), fait le bonheur de la nouvelle sénatrice, Frédérique Espagnac, élu de la ville qui fut la collaboratrice de François Hollande, rue de Solférino, pendant dix ans. « Le connaissant je sais qu’il sera le président de tous les Français. Maintenant les élections législatives commencent et il faut dégager une majorité » , dit-elle après avoir félicité le nouveau président lors d’un échange téléphonique qu’elle a qualifié de « très professionnel ».

Le Centre coupé en deux à la veille des élections législatives
Ce n’est que dans la sixième circonscription, celle de Michèle Alliot Marie, que Nicolas Sarkozy limite la casse. La Droite arrive en tête uniquement dans les deux cantons de Biarritz et dans celui de Saint-Jean-de-Luz. C’est la première fois de l’histoire que la Gauche l’emporte dans les six circonscriptions du département. Au vu de ce résultat, la Droite semble désavantagée pour les élections législatives de juin. On peut d’ors et déjà considérer que dans la première et la troisième circonscription, Martine Lignières-Cassou, à Pau, et David Habib, à Lacq, peuvent être sûrs de leur réélection. Par contre, les élus de Droite et du Centre sont menacés : Jean Grenet, à Bayonne, Jean Lassalle, dans la grande circonscription basco-béarnaise, et François Bayrou, face à un candidat de gauche et de droite dans la deuxième circonscription.

Dans la deuxième circonscription, celle de François Bayrou, 57% des électeurs ont voté comme leur député. Les socialistes vont ils pour autant lui rendre service lors des élections législatives ? Il affirme qu’aucun accord n’a été fait avec le PS. Mais contrairement à lui, aucun élu Modem du département n’a annoncé le choix qu’il avait pris dans l’isoloir. Si François Bayrou a choisi son camp, Jean Lassalle avoue qu’une distance s’est créé avec le président du Centre.« Je ressens de la tristesse » , a-t-il lâché en apprenant le vote de François Bayrou. Dans le village de Lourdos-Ichère, fief de Jean Lassalle, où les habitants avaient voté Modem à plus de 52% au premier tour, Sarkozy a obtenu la majorité au second. C’est bien le signe d’un centre coupé en deux. Donc Jean Lassalle devra férailler seul dans la 4ème circonscription face à un socialiste basque, François Maïtia, qui compte bien profiter de la vague rose pour renverser le grand Béarnais de la vallée d’Aspe.


Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Pyrénées-Atlantiques
À lire ! POLITIQUE > Nos derniers articles