Bordeaux : pose de la première pierre du collège Ginko


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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 05/01/2021 PAR Mélanie Philips

« La première pierre est posée, maintenant il n’y a plus qu’à », s’exprime Jean-Luc Gleyze, président du Conseil départemental de la Gironde. Après avoir signé le contrat de la pose de la première pierre, celui-ci a été enterré dans un parpaing. Chacun des élus, truelle à la main, à mis son ciment à l’édifice. Un acte symbolique, qui marque le début de ce chantier d’envergure. « C’est un moment fort dans une mandature départementale, dans un contexte particulier, qui est celui de la crise sanitaire. Mais aussi celui des violences qui se sont déroulées ce week-end dans le quartier des Aubiers, dont une partie des jeunes devrait être accueillie dans ce nouveau collège ». Aux yeux du président, il est très important qu’aucun quartier ne se sente « oublié, délaissé, voire déserté par la République ». 

Pose de la première pierre

Plan « collèges ambition 2024 »

Le collège Ginko, situé entre la chaufferie et les groupes scolaires, s’inscrit dans le plan « collèges ambition 2024 ». Il fait donc parti d’un ensemble de 23 chantiers qui comprend 13 constructions et 10 réhabilitations lourdes – dont les montants financiers sont équivalents à ceux d’une construction -. Le Département consacre 640 millions d’euros à ce défi, dont 24,7 millions d’euros pour Ginko. Après une phase de négociation avec l’État, 14 millions d’euros leur sont accordés par Matignon. Dans ce projet, il y a aussi la conservation du collège Mayaudon, la restructuration du collège Edouard Vaillant et bientôt la pose de la première pierre du collège Belcier dans le quartier Euratlantique. 

Construit sur une parcelle de 10 006 m2, cet établissement a une capacité d’accueil de 700 élèves. Il permettra notamment de d’alléger les collèges alentours : Edouard Vaillant, Bruges et le Bouscat. Au vue de l’augmentation démographique, c’est plus de 10 000 nouveaux collégiens qu’il faudra accueillir d’ici 2025 dans le département. 

Si ce chantier a un coût, il a aussi un impact positif sur le tissu économique. « 85 % des coûts des travaux de ce plan collège seront consacrés à des TPE et des PME », explique Jean-Luc Gleyze. Une répercussion notable sur l’emploi également, avec 9 000 heures d’insertions qui sont prévues.

 

Ginko
Infogram

Poumon vert du quartier

 « Cette construction va s’inscrire à la fois dans la démarche de qualité environnementale et énergétique que porte le département, mais aussi en cohérence avec la dynamique environnementale de l’éco-quartier », explique le président du Département. La cour de cet établissement sera végétalisée, avec par exemple 75 arbres plantés, 1300 m² de massifs d’arbustifs, 500 m² de pelouse prairie fleurie et un jardin pédagogique de 400 m². Un point très important pour de Guy Moreno, vice-président du Conseil départemental chargé de la politique éducative et sociale, des collèges  : « quand on voit l’environnement tout autour de nous, je pense que notre cour de récréation va être un véritable poumon vert ». La qualité environnementale n’est pas le seul point fondamental de ce projet, l’énergie l’est tout autant. Sur ce plan-là, la chaufferie, qui est à proximité, permettra d’utiliser la biomasse pour le chauffage. Des panneaux photovoltaïques seront également installés sur le bâtiment pédagogique, et le bois sera majoritairement utilisé pour les ossatures des bâtiments. Le confort étant à l’honneur, une orientation nord-sud avec des protections solaires adaptées ont été choisies pour l’été. 

 Image 3D de la future cours du collège Ginko

Un travail tout particulier autour de la mixité filles/garçon a été fait dans la réalisation de ce projet. Que ce soit au niveau de la cour de récréation, du foyer et même du restaurant scolaire, la volonté est d’assurer une mixité maximum dans les différents lieux communs du collège. « Il est important de prendre cela en compte, et dans tous les collèges. Je pense que pour l’équilibre des enfants, c’est quelque chose de très important », assure Guy Moreno.

L’école, un vecteur de lien social

« L’école reste le principal vecteur d’ascension sociale, de réussite et d’émancipation, en donnant à tous les collégiens et collégiennes de Gironde les mêmes chances de réussir dans la vie, par le biais notamment des mêmes conditions d’enseignement », insiste le président du Département. Pour l’heure, la carte scolaire n’est pas arrêtée mais « nous devons avoir une attention particulière au respect de la mixité sociale », précise-t-il.

Jean-Luc Gleyze poursuit son discours en rappelant que le collège n’est pas « un lieu ordinaire »,  mais qu’il est au cœur de notre « modèle républicain ». « Investir sur un collège, c’est parier sur la jeunesse, c’est donner à chaque collégien et collégienne les outils pour se construire et s’épanouir. C’est permettre à chacun d’exprimer le meilleur de soi-même afin de devenir des citoyens à part entière ». Plus qu’un lieu d’apprentissage, c’est donc un repère, un rouage du lien social, et la promesse d’un avenir meilleur quel que soit le quartier. 

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