Plan Collèges Ambition 2024 en Gironde: « on ne peut qu’approuver »… ou presque


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 11/09/2017 PAR Solène MÉRIC

Pour mémoire le plan Collèges Ambition 2024, lié aux perspectives démographiques du département de la Gironde en constante hausse, prévoit la construction de 12 nouveaux collèges et 10 réhabilitations lourdes d’ici 7 ans. Un plan de 350 millions d’euros qui vient plus que doubler le Programme pluriannuel d’investissement en cours offrant ainsi un montant total de 470 M€ d’investissements consacrés aux collèges. Comme l’ont souligné Jean-Luc Gleyze et Alain Marois, au delà de la question du quantitatif, la volonté de l’exécutif départemental est bien aussi d’assurer de meilleures conditions de vie et de travail au sein des établissements, via notamment des jauges maximales plus réduites de 600-700 élèves là où à l’heure actuelle, de nombreux collèges girondins peuvent accueillir jusqu’à 800 voire 900 élèves.

« Le Taillan a le sentiment d’avoir été oublié »
Si sur les bancs des élus, le degré d’enthousiasme était plus ou moins proportionnel au positionnement sur l’échiquier politique du département, chacun a volontiers reconnu a minima, à l’image de Jacques Breillat, chef de file de l’opposition pour Gironde Avenir, « la prise en compte sérieuse des évolutions structurelles du département par ce plan collège», et ce d’autant plus « dans une période de repli des dotations ». Accord de principe aussi pour le frontiste, Grégoire de Fournas. Si l’élu a reconnu « qu’on ne peut qu’approuver un tel plan », il a pourtant choisi de s’abstenir mettant notamment en exergue, le choix du Président du Département d’avoir présenté ce plan à la presse, avant sa mise en discussion au sein de l’assemblée départementale. « Ne sommes nous donc désormais qu’une chambre d’enregistrement ? » a-t-il ainsi interrogé.

Quant aux deux autres votes d’abstention venus du tandem des élus du canton de Saint-Médard en Jalles, il est l’expression d’une « incompréhension persistante ». En effet, si là encore les deux élus, Jacques Mangon et Agnès Versepuy, soulignent « à l’échelle de la Gironde, la pertinence du plan et du montant qui lui est alloué », ils contestent fortement la proposition du dispositif de construire un nouveau collège au Haillan, « qui bénéficie déjà d’un collège », plutôt qu’au Taillan-Médoc qui n’en n’a pas. D’autant que le Pian Médoc, lui aussi, se verra doté d’un nouvel établissement dans les années à venir. « Nous avons le sentiment d’avoir été oubliés. Nous sommes pourtant l’entonnoir du Médoc, et à cause de cela nous connaissons de graves problèmes de circulation. Ne pas avoir de collège au Taillan, ou à proximité immédiate rajoute des flux supplémentaires, et oblige les collégiens à avoir au minimum 25 minutes de trajets en voiture ou transport en commun chaque matin », proteste la conseillère départementale et maire du Taillan, Agnès Versepuy.

« Pas de clientélisme »
C’est une histoire de point de vue, a semblé répondre l’éxécutif, se défendant de tout choix clientéliste. « Avec ces 12 nouveaux établissements, nous posons un maillage de collèges, un véritable filet, à l’échelle du département. C’est le choix d’une vision stratégique globale sur la Gironde qui nous permettra de nous adapter aux évolutions démographiques futures, sans risquer d’arriver à la création de collèges XXL inconfortables pour les collégiens », argumente Alain Marois. De son côté, le Président Jean-Luc Gleyze, qui ne perd pas non plus de vue son objectif de collèges de petite taille affirme : « D’une part, la pression démographique est plus forte au Haillan, qu’au Taillan. Et d’autre part, si on avait décidé de construire un collège au Taillan, nous aurions été forcés de construire un établissement de 900 élèves, alors qu’en le positionnant au Pian-Médoc, on peut maintenir une jauge de 600 élèves ». Et d’assurer également, en réponse à l’argument des bouchons automobiles, que « la déviation du Taillan reste pour moi un objectif prioritaire ». Des arguments qui n’ont visiblement pas convaincu les deux élus.

Mais sitôt voté dans son principe, sitôt le plan a été partiellement mis en œuvre. 6 des 12 nouveaux collèges ont en effet vu leur principe d’implantation géographique, voté, cette fois à l’unanimité par les élus girondins. Il faut dire qu’il n’était ni question du futur collège du Haillan, ni de celui du Pian Médoc. Ont ainsi été actés les futurs établissements de Marsas, du Barp, du quartier Ginko à Bordeaux, de deux collèges sur l’OIN Euratlantique quartier Bordeaux Saint-Jean Belcier, et Garonne Eiffel Rive Droite, et enfin la restructuration du collège Jacques Ellul, à la Benauge.

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