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PUBLIÉ LE 14/06/2011 PAR Stéphane BailletLa volonté d’inscription au Patrimoine Culturel Immatériel de l’Unesco, concerne les pratiques carnavalesques en Labourd dont les Kaskarots sont la figure la plus connue. Cortège dansant de jeunes hommes célibataires, les Kaskarots ont évolué au fil des années et sont encore pratiqués dans certaines contrées basques.
Pour aboutir favorablement, cette démarche nécessite l’adhésion des acteurs culturels concernés par le sujet. Il existe en effet un fond commun carnavalesque entre les trois provinces du Pays Basque Nord. Des représentants du Labourd, de la Soule et de la Basse Navarre sont invités le 18 juin et c’est l’union de toutes ces terres qui devraient porter le projet aux nues.
Expositions et hommage
Lors de la journée, deux expositions sont prévues : la première de photographies des Kaskarot est proposée par l’association Errobiko Kaskarotak (hall de Lapurdi) tandis que la deuxième recense des costumes traditionnels sélectionnés par l’association Irulea, qui travaille depuis plus de 20 ans à la reconstitution de costumes anciens. Une table ronde sur le sujet (avec présentation d’expériences corses notamment) sera l’ocassion d’échanges intéressant. Enfin, un hommage artistique et festif sera rendu à Jean Michel Guilcher, directeur de recherche honoraire au CNRS. Ce dernier a consacré la plus grande partie de ses recherches à l’histoire et à l’ethnologie de la danse en domaine français. Avec la collaboration de son épouse Hélène Guilcher, il a mené depuis 1941 de grandes enquêtes systématiques sur la danse traditionnelle. Il est même l’un des précurseurs de ce type de travail. En 1984, il a publié un ouvrage de référence « La tradition de danse en Béarn et Pays Basque Français » dans lequel il expose résultats d’une recherche, menée de 1962 à 1976, dans cent soixante-quinze communes réparties sur les provinces basques de France et le Béarn.
Le PCI mode d’emploi
Ratifiée en juin 2007, la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel donne une définition précise de ce que l’on appelle le PCI : « On entend par patrimoine culturel immatériel les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire – ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés – que les communautés, les groupes et, le cas échéant, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel »
En France, l’Unesco a d’ores et déjà statué et reconnu comme PCI le Compagnonnage, la Fauconnerie, la Dentelle au point d’Alençon ou encore la Tapisserie d’Aubusson. Dans le Pays Basque ou le Béarn, on se plaît à penser que les carnavals typiques de la régions rejoignent la liste…
Stéphane Baillet
Crédit photo : Association Herri Soinu
