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PUBLIÉ LE 12/10/2011 PAR Olivier DarrioumerleDerrière son comptoir, constellé d’un patchwork d’images retraçant les grandes découvertes scientifiques, Eric Lagadec tort le coup aux pseudo-sciences. « Désolé, ici il n’y a pas de vin biodynamique, composé d’énergies cosmiques mélangées à du bio, il n’y a que du vin de qualité ! » s’amuse-t-il un brin goguenard. Dans les rayons de sa librairie-licence 4, on trouve des livres aussi différents que « Construire son télescope » ou « l’horloge de l’éternité ». Mais durant la semaine de la fête de la science, c’est en liveque le questionnement scientifique va se composer dans l’esprit des buveurs. « En 11ans de café science, il y a eu des chercheurs incapables de vulgariser, mais en général ils arrivent à papoter de leurs recherches. Les quarante personnes présentes ne sont pas intimidées et posent des questions pertinentes. Ça va sûrement moins loin que dans les amphis, mais on est tous à la même table», raconte le patron de l’Entropie.
Un cycle de rencontres scientifiques du 11 au 18 octobre
Comme le veut la règle, c’est le weekend que les bars s’animent. L’Entropie ne fait exception. On y fête la science jusqu’à la fermeture du bar. En plus d’avoir la licence 4, le bar-scientifique a obtenu un label par le ministère de la science et de la culture d’acteur de diffusion de la science. «Au départ il y avait les bouquins, le troquet et la science, l’Entropie découle de cette équation » , nous explique le patron du bar. Pour aborder l’histoire des mathématiques ou encore le lien entre l’art et le temps des doctorants de Bordeaux et un professeur de l’université de Pau seront de la partie. Autant dire que les questions vont fuser :à quoi servaient les mathématiques autrefois ? La parapsychologie est-elle scientifique ou illusoire ? À cette dernière question, le patron du bar a son idée : « la science n’a pas réussi à nous rendre heureux, bien portants et immortels, le retour de bâton a profité à l’esotérisme. »La fête de la science se terminera mardi 18 octobre par l’intervention d’une doctorante en histoire de l’art. Sophie Limare expliquera comment les artistes mettent des questions scientifiques en situation, plutôt que de rechercher naïvement le beau comme on aurait tendance à croire. Combattre les idées fausses, n’est-ce pas déjà rechercher la vérité ? À vous de vous découvrir.
photo : Aqui.fr
Olivier Darrioumerle
