Ovinpiades : la relève des bergers béarnais s’affronte


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Ovinpiades : la relève des bergers béarnais s'affronte

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 23/05/2013 PAR Elodie Souslikoff

Si le nombre d’éleveurs ovins a diminué de près de 12% depuis les années 2000 en Aquitaine (selon l’observatoire de la production ovine en Aquitaine de 2011), les cinq élèves du lycée professionnel agricole de la cité béarnaise d’Oloron Sainte-Marie ont montré hier leur détermination à faire de l’élevage de brebis leur métier. Fils et filles d’agriculteurs pour la plupart, ils se destinent donc à reprendre l’exploitation familiale. Avant d’y parvenir, ils doivent valider un cursus en production agricole. Actuellement en seconde, ils pourront dès l’année prochaine participer à un concours à dimension internationale organisé par Interbev, l’association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes, les Ovinpiades. « La finale nationale a lieu tous les ans au salon de l’agriculture de Paris et les meilleurs sont sélectionnés pour le concours européen qui se déroule au début de l’été ou en septembre » explique Géraldine Pujos, animatrice régionale d’Interbev.

Des épreuves qui retracent le quotidien des bergers

Pour gagner, les éleveurs en herbe doivent passer plusieurs épreuves. Trois d’entre elles ont été sélectionnées hier, à l’occasion d’Ovinpiades fictives organisées sur le salon : le parage (taille) des onglons, le tri des bêtes et la note d’état corporel. La taille des onglons fera en effet partie de leur futur quotidien, puisqu’il s’agit de tailler la corne de leur patte, qui peut les gêner lorsqu’ils marchent. Le tri des bêtes consiste à retrouver parmi le troupeau (qui compte en moyenne près de 200 têtes) la brebis correspondant à un numéro donné. La note d’état corporel est, quant à elle, plutôt réservée aux éleveurs de brebis à viande pour évaluer leur masse graisseuse. Une épreuve redoutée par les élèves, qui se destinent plutôt à l’élevage de brebis laitières. L’exercie sera d’ailleurs laborieux, comme le souligne Jean-Louis Rateau, éleveur à Rimons en Gironde : « Vous avez presque tous inversé les données! » s’exclame-t-il. Finalement, c’est Maxime, 16 ans, qui remporte le concours, devant Lucie, 15 ans, et Cécile 17 ans.

Les trois lauréats ont d’ailleurs confié à Aqui.fr leurs ambitions et leur motivation à être éleveur :

Un renouvellement des générations pressant

Une motivation dont ont bien besoin les éleveurs, qui, en plus de diminuer, commencent à prendre de l’âge. Selon la Draaf Aquitaine, la moyenne d’âge des éleveurs d’ovins des Pyrénées Atlantiques à la tête d’une exploitation individuelle est de 49 ans en 2009. « Le plus dur pour les jeunes, c’est de s’installer, les terres sont quand même chères et les banquiers sont souvent réticents à leur accorder des prêts » glisse pourtant Géraldine Pujos. Le retour sur investissement, bien que moins long par rapport à d’autres filières, prendrait tout de même en moyenne trois ans, ce qui freinerait les professionnels de la finance. Pour pallier à ce problème, un fond d’investissement vient d’être créé par la FNO (fédération nationale ovine). Il permettra à partir du deuxième semestre 2013 d’accorder une solution de financement pour les personnes souhaitant créer un atelier ovin. Cette reprise de flambeau est d’autant plus importante que les éleveurs français ne produiraient que près de 40% de la consommation d’agneau en France, le reste étant principalement importé de Royaume-Uni, d’Irlande et de Nouvelle-Zélande.

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