En tout cas, le directeur musical de l’ONBA Kwamé Ryan, et la directrice d’Ikea Catherine Benhayan , se sont rejoint dans l’idée que la grande consommation et la culture musicale pouvaient accomplir un bout de chemin ensemble. L’endroit est un lieu populaire s’il en est, et il est fréquenté par les jeunes générations, ce qui intéressait beaucoup Kwamé Ryan. Comme l’a souligné la responsable d’Ikea, le maestro bordelais et elle même sont animés d’une même volonté de démocratisation, d’une part de la musique, et de l’autre, du désign. Pourquoi en effet laisser les joyaux de la musique enfermés sous les dorures ou dans les salons style 18e siècle? On a ainsi donné à la musique classique l’occasion de prendre ses aises au milieu de meubles, canapés, vaisselle et autres ustensiles affichant tout le clinquant contemporain. Et ce, tout au long de l’après-midi du samedi 22 novembre, dans un premier temps avec l’orchestre éclaté: le quatuor de cors, le quatuor de cordes, un duo de violons, le trio d’anches. Le clou de la journée était cependant le Carnaval des Animaux de Camille Saint-Saens, interprété par deux fois à guichet fermé dans le hall de la grande surface. Les enfants massés à deux pas des musiciens, comme le public d’adultes ont pris en grand plaisir à l’énoncé de ce conte musical mettant à contribution deux pianos et la voix d’un conteur, et dont le texte écrit par Francis Blanche ne manque pas de sonorité et d’humour. Tout cela, comme l’a souhaité Kwamé Ryan, ne peut qu’inciter à rejoindre l’ONBA dans ses lieux plus coutumiers….
G.G.