«On a toujours du mal à installer des jeunes en agriculture»


Bruno Gausson administrateur MSA Limousin et Charles Muller, élu de la Chambre d’agriculture, ont présenté le bilan des installations

Bruno Gausson administrateur MSA Limousin et Charles Muller, élu de la Chambre d’agriculture, ont présenté le bilan des installationsCorinne Merigaud

Bruno Gausson administrateur MSA Limousin et Charles Muller, élu de la Chambre d’agriculture, ont présenté le bilan des installations

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 03/10/2022 PAR Corinne Merigaud

En Haute-Vienne, les années passent et le bilan des installations transmissions reste dans le rouge par rapport aux besoins de renouvellement des générations. Ce bilan a été présenté à la Chambre d’agriculture par les élus agricoles à l’ensemble des organismes et partenaires du monde agricole, MSA, DDT, banques, assureurs, établissements de formation, gestionnaires du foncier et syndicats. Un rendez-vous annuel qui a réuni une soixantaine de participants.

Le chiffre de 126 nouveaux installés en 2021, en légère progression sur un an ne rassure pas les représentants des agriculteurs avec un taux de renouvellement faible. « Le bilan est le même que l’an dernier révèle Charles Muller, élu à la Chambre d’agriculture, 30 % des installations se font en bovin viande, la production historique sur le département mais, malgré 126 installations, le nombre de départs à la retraite reste plus important que le nombre de créations. On a toujours du mal à installer.» L’élevage bovin représentait 44 % des dossiers DJA.

Les partenaires s’étaient quittés, voilà un an, en décidant de mener des actions de communication pour favoriser l’apprentissage, l’accès au foncier et au matériel. Les CUMA ont été mises à contribution, de la « communication positive » sur le métier d’agriculteur a été faite « pour la première fois sur les réseaux sociaux » avec des portraits de jeunes pour une diffusion large. « Le but était d’avoir une résonance pour accueillir des jeunes, insiste-t-il, on a eu un rayonnement national. »

Malgré une progression des installations, le compte n’y est pas pour renouveler les générationsChambre d'Agriculture de la Haute-Vienne

Malgré une progression des installations, le compte n’y est pas pour renouveler les générations

« Finance moi un mouton »

Cela explique, en partie sans doute, l’augmentation des porteurs de projet passés par le Point accueil information transmission, 318 contre 270 en 2020. La part des personnes d’origine non agricole atteint 61 % contre 50 % en 2020, dont 45 % de femmes. « On note une évolution croissante du nombre d’installations en maraîchage en bio et conventionnel », pointe l’élu. Un projet d’installation sur quatre est souhaité en maraîchage et majoritairement en bio. Une tendance semblable à l‘échelon régional où il domine dans sept départements.

Sur le département, la bio dépasse la moitié des DJA contre une moyenne régionale de 40 %, avec de la vente directe dans 30 % des cas. « Nous allons continuer nos efforts sur la communication positive pour redonner de l’attractivité à ce métier tout en misant sur l’accompagnement technique et général des installés pour assurer la pérennité des exploitations et la rentabilité. Il faut relever le défi dans un secteur très impacté par le manque de renouvellement » assure-t-il. Quant au cheptel, le nombre de vaches allaitantes a baissé de 6 000 en un an, passant le cheptel de 136 000 à 130 000 têtes. La baisse est « moins spectaculaire » pour les ovins.

Dans ce contexte, la Chambre d’agriculture a lancé l’opération « Finance moi un mouton » sur ses fonds propres pour aider les installés à acheter un troupeau d’agnelles et de béliers en leur accordant une aide de 2 000 €. Cinq dossiers transmission/reprise sont en cours et « nous espérons en faire beaucoup. » Autre point de vigilance, le manque de renouvellement des propriétaires ruraux qui détiennent « 75% de SAU en fermage ». Un état des lieux sera réalisé afin de « trouver les leviers à actionner ».

Infos pratiques !

Une journée technique « maraîchage » est prévue le 4 octobre avec visite de deux exploitations maraîchères en rythme de croisière. Une session accueil d’actifs aura lieu, le 5 octobre, avec 3 visites d’exploitations (maraîchage, horticulture, PPAM) en recherche de repreneurs et visite de l’espace test de Limoges Métropole. Avec la MSA Limousin, 4 journées « transmission » sont calées les 11 octobre à Magnac-Laval, 13 octobre à Saint-Yrieix, 18 octobre à Saint-Laurent-sur-Gorre et le 20 octobre à Neuvic-Entier. (Inscriptions : 05 87 50 42 33)

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