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PUBLIÉ LE 26/07/2023 PAR Manon GazinAglaé, 30 ans, et son compagnon Terry, 32 ans, sont ravis : pour la première fois leur chienne Arya, un Beauceron d’une dizaine d’années, peut profiter d’une piscine qui lui est réservée. Si l’imposant chien a au début du mal à aller dans l’eau, elle finit par se laisser convaincre et par faire trempette.
Ouvert depuis juin à Mérignac, « Mouille Tes Pattes » a un concept atypique. Dans un espace de 180 m2, les chiens peuvent faire trempette dans un bassin, être lavés, puis profiter d’une aire de jeux et d’une salle de gym. « Arya aime beaucoup l’eau en général. Ici c’est une façon de vivre autre chose avec elle, d’avoir plus de lien, » explique Aglaé, une fois la séance baignade terminée. « Elle était très stressée, ce qui nous a surpris. Mais c’est une bonne chose, ça nous permet de voir ses limites, et d’avoir une meilleure communication avec elle, » conclut-elle.
« Je voulais qu’il découvre la piscine, le jeu, l’encadrement, » explique de son côté Carla, 18 ans, venue avec Nestley, son Cavalier King Charles de 5 ans. « Je pense que je reviendrai, pour lui donner encore plus de chance de réussir, » sourit-elle.
Manon Gazin | Aqui Carla est venue à « Mouilles Tes Pattes » avec Nestley, qui a pu profiter de la piscine avec son gilet de flottaison.
La piscine est chauffée à 26°C, et ne contient pas de chlore, l’eau étant traitée par UV. Ici, les chiens souffrant d’arthrose peuvent soulager leurs douleurs en nageant. Et ceux à mobilité réduite profitent d’un espace où ils peuvent se baigner en toute sécurité. L’établissement se présente cependant comme un lieu de loisirs pour chiens, et non comme un centre de soins, comme le précise Laurence Pech, fondatrice et gérante de Mouilles Tes Pattes.
Un centre de loisirs, et non de physiothérapie ou d’ostéopathie
L’idée a germé dans son esprit il y a cinq ans, alors qu’elle s’est retrouvée elle-même confrontée à cette problématique. « J‘avais une chienne, un Cocker, qui avait 14 ans et qui adorait l’eau. On s’est retrouvés en plein hiver alors qu’elle était bourrée d’arthrose, » raconte-t-elle. « Je m’étais dit naïvement que j’aimerais la faire nager, un peu comme on pourrait faire nager des personnes âgées pour les soulager des rhumatismes. » Elle commence donc à chercher des établissements qui permettrait à sa chienne de se baigner, mais ne trouve que des centres prodiguant des soins vétérinaires. Après 25 ans à travailler « dans la communication et les médias, » la Bordelaise se lance donc dans ce projet, afin d’offrir aux animaux ce dont sa chienne n’a pas pu bénéficier.
Manon Gazin | Aqui À 50 ans, Laurence Pech s’est lancé dans ce projet, unique en France.
À partir de la rentrée prochaine, la gérante projette de faire intervenir un ostéopathe vétérinaire à « Mouille Tes Pattes », afin de compléter son offre. « Il ou elle pourra, sur séance privée, intervenir. Peut-être directement dans l’eau, ou en tout cas dans la salle de gym, et faire des soins, » explique-t-elle.
L’établissement peut accueillir jusqu’à quatre canidés par séance d’une heure : deux dans la piscine, et deux dans l’espace de jeux. Les tarifs vont de 25 à 40 euros, en fonction des options choisies. L’espace pour laver les chiens est, contrairement au bassin, sans réservation. Il est ainsi possible d’en profiter sans passer par la case baignade. Les animaux peuvent venir dès trois mois, lorsque tous leurs vaccins ont bien été administrés. Seuls les chiens « catégorisés », qui exigent le port de muselière, sont pour l’instant refusés. D’ici la rentrée, Laurence Pech prévoit cependant d’ouvrir des créneaux privatisés pour ces derniers.
Un beau succès moins d’un mois après son ouverture
Malgré son ouverture très récente, « Mouille Tes Pattes » est déjà un franc succès. « En semaine, ça va de 8 à 12 chiens par jour. Les week-ends, les séances sont complètes. On monte à 20 ou 25 chiens dans la journée, » affirme sa fondatrice. La clientèle du site, elle, est très variée. « Ça va du jeune couple qui a un premier chien, jusqu’à la personne de 75 ans qui vient avec le chien de la famille qui a vieilli avec eux, » explique Laurence Pech.
Le concept pourrait, à l’avenir, être décliné en franchise : « J‘ai beaucoup de demandes qui arrivent d’un peu partout en France, de personnes qui sont intéressées par le concept, » explique la gérante.
