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PUBLIÉ LE 11/07/2011 PAR Thomas GuillotDans le monde impitoyable des festivals aquitains, il y a de nombreuses manières de gagner la bataille. Un site pratique et/ou enchanteur, une bonne programmation, des prix attractifs et la faveur de la météo. Si le BIG n’est pas en reste pour ce qui est décor (la plage de Biarritz pour l’après-midi), le tarif n’est pas donné pour tout le monde. Toujours en deçà de l’offre des gros festivals européens, le ticket par soir dépasse la cinquantaine d’euros si l’on souhaite tout voir. Une offre évidemment modulable suivant l’envie de grandeur (la halle d’Iraty) ou une ambiance de club (l’Atabal), qui permet aussi de donner un coup de projecteur sur l’offre globale. Le pass pour les quatre jours, même s’il dépasse la centaine d’euros, est une excellente affaire, surtout avec la réduction actuelle à 85 euros pour internet (soit moins que si vous achetiez les billets pour seulement deux jours). Malheureusement pour le BIG, il y a aussi Le Grand Souk All VIP en face. Le festival de Riberac se veut moins cher, moins long (trois jours au lieu de quatre), sur un seul et même site doté d’une programmation toute aussi intéressante. Les deux festivals ont leurs qualités et je me ferai un plaisir d’approfondir celles du Grand Souk dans un prochain article. Les deux plus gros festivals généralistes de la région qui sont programmés en même temps, ce n’est vraiment pas très sympathique.
Des stars à la plage
Pour pallier à cette rude concurrence, et pour justifier le prix, le BIG festival mise sur la renommée des artistes. En effet, si tous les festivals de la région se partagent une grosse partie de leur affiche tout au long de l’année, le festival de Biarritz joue sur l’exclusivité et la notoriété. Moby à Biarritz, que l’on apprécie le New Yorkais ou pas, ça fait quand même quelque chose. A moindre mesure, ça faisait longtemps que l’on n’avait pas vu les anglais d’Asian Dub Foundation, la star espagnole Amaral et le vétéran du hip hop Grandmaster Flash se promener dans nos terres. On retrouve aussi une très forte orientation rap français (la soirée du label de Joey Starr BOSS, la soirée Cut Killer, La Fouine pour la dose de scandales…) et reggae (Alpha Blondy, Tarrus Riley, Admiral T…) qui contribue à cette programmation inédite. Le reste de la programmation se veut plus classique et propose des groupes populaires, avec peu de découvertes ou de musique indé. Quelques pointures électro de rigueur (les Bloody Beetroots, la bande d’Ed Banger, Stromae, Outlines…), des groupes pop en pleine ascension (Metronomy, qui vienne de sortir un album parfait et Two Door Cinéma Club) et des français plus ou moins à la mode (Catherine Ringer, Stupeflip, Yelle, Housse de Racket, Brigitte…). Seuls les landais de The Inspector Cluzo, décidément partout ce mois de juillet, défendront les couleurs de l’Aquitaine.
Thomas Guillot
Biarritz International Groove (BIG) festival du 20 au 23 juillet à Biarritz
Prix pour un soir : 20 euros à l’Atabal et 32/35 euro pour la halle d’Iraty
Prix pour les quatre soirs : 125 euros sur place (85 euros exceptionnellement sur internet)
Crédit photo : BIG festival
