Maïsadour « ne veut plus subir » le changement climatique


La coopérative Maïsadour donne une nouvelle impulsion à son pôle Végétal. Au coeur, l'adaptation au changement climatique par l'innovation.

La ferme du futur, un nouveau rendez-vous agricole créé par Maïsadour consacré à l'innovation des filières végétalesAqui.fr

La ferme du futur, un nouveau rendez-vous agricole créé par Maïsadour consacré à l'innovation des filières végétales

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 28/09/2022 PAR Solène MÉRIC

Changement de ton au sein de la direction du groupe coopératif Maïsadour. Sans jamais l’avoir niée, le groupe assume plus que jamais la part de responsabilité du secteur agricole dans le changement climatique. L’annonce, à l’occasion de son événement « La ferme du futur », de la transformation de son pôle végétal doublée de l’invitation à Serge Zaka, chercheur en agroclimatologie, à s’exprimer devant ses adhérents, en dit long sur la volonté du groupe, à regarder les choses en face quant aux conséquences du changement climatique sur l’agriculture.

Ces impacts, les participants à la conférence de Serge Zaka en ont déjà eu un avant-goût il y a peu. L’été 2022, ses records de chaleur et son manque d’eau, n’auront rien d’exceptionnel d’ici 2050. Pire, « ils seront la norme », prévient le conférencier, alignant chiffres et phénomènes plus effrayants les uns que les autres. « En France, avant l’an 2000, il faisait 35°C, un jour par an en moyenne. En 2050, ce sera 20 jours par an. Dans la région, la canicule de 2003, a duré 15 jours avec une moyenne de 29,5°C. En 2100, les canicules pourraient se cumuler durant 80 jours, soit tout un été, avec 34°C de température moyenne, nuit comprise. Avec 32° le matin, aucun maïs ne peut survivre à ça. » Le clin d’oeil parle aux adhérents de la coopérative.

Serge Zaka, chercheur en agroclimatologie est intervenu sur le changement climatique et ses impacts sur la production agricoleAqui.fr

Serge Zaka, chercheur en agroclimatologie est intervenu sur le changement climatique et ses impacts sur la production agricole

L’adaptation, n’est donc plus une option, non seulement pour nourrir les populations, mais aussi « pour rester un acteur mondial de l’agriculture face à d’autres pays, comme la Russie pour qui le changement climatique sera largement favorable », avertit Serge Zaka. Le chercheur pourtant n’est pas pessimiste, il a plusieurs pistes à proposer au monde agricole : le travail autour d’une génétique des semences « plus résistantes aux périodes de sécheresse », l’implantation de nouvelles espèces comme le sorgho sans oublier de créer des filières adéquates pour les soutenir, l’évolution des techniques, dont « l’inévitable stockage de l’eau » glisse-t-il, ou encore l’évolution des travaux et pratiques culturales, avec par exemple « des couverts de plus en plus longs ».

« Repenser notre façon de faire »

Autant de pistes qui ont toutes, ou presque, été mises à l’honneur par le groupe coopératif landais, lors de son salon, « La Ferme du futur », organisé en plein champ, à Cazères à la mi-septembre. 25 innovations présentées aux professionnels, comme autant d’espoir que l’agriculture pourra s’adapter « pour ne plus subir », mais aussi être une partie de la solution quant à la captation de carbone ou la préservation de la biodiversité. Au menu notamment : ruches connectées, fertilisants biologiques, systèmes d’irrigation connectés et économes, couverts végétaux, systèmes de pulvérisation intelligents ou encore semoir à la pointe de l’innovation.

Produits, services et matériels innovants étaient à l'honneur au sein de la Ferme de demain, comme autant de pistes d'adaptation au changement climatiqueAqui.fr

Produits, services et matériels innovants étaient à l’honneur au sein de la Ferme de demain, comme autant de pistes d’adaptation au changement climatique

« S’adapter et agir rapidement pour apporter des solutions, sans perdre en productivité », voilà bien l’ambition du groupe rappelé par son président Michel Prugue. Une méthode : « Repenser notre façon de faire » répond Laurent Badin, directeur commercial de Maïsadour et Agralia, à commencer par la transformation du pôle végétal du groupe. Concrètement, il s’agira pour ce nouveau « Maïsadour végétal » de « revoir son offre et d’innover dans la manière de communiquer vers nos clients industriels et agriculteurs ». La Ferme du futur mettant à l’honneur innovation et anticipation à travers des solutions concrètes, en était une des premières démonstrations. Près de 400 agriculteurs ont ainsi pu être sensibilisés à ces sujets et propositions d’avenir.

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