Littérature : Arte Flamenco invite Les danseurs de l’aube


Arte Flamenco, c'est de la danse, de la musique mais aussi de la littérature

Antony Clément, libraire de la Librairie Caractères, Lionel Niedzwiecki, co directeur d'Arte flamenco, et Marie Charrel auteurCapture d'écran

Antony Clément, libraire de la Librairie Caractères, Lionel Niedzwiecki, co directeur d'Arte flamenco, et Marie Charrel auteur

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 01/07/2021 PAR Solène MÉRIC

Comme le Festival Arte Flamenco porte bien son nom, c’est l’ensemble du monde des arts qu’il met à l’honneur tant qu’ils ont la couleur, le rythme et l’énergie du flamenco. Alors bien sûr, danse, chant, musique et palmas font le haut de l’affiche, mais durant cette semaine sévillane montoise, la littérature, notamment, y trouve une belle place à travers cette année, des lectures musicales d’un livre pas comme les autres : Les Danseurs de l’aube, de Marie Charrel aux éditions de l’Observatoire. L’ouvrage a provoqué le coup de cœur d’Anthony Clément, libraire et propriétaire de la Librairie Caractères, à Mont-de-Marsan.

C’est une histoire rocambolesque et vraie, un peu oubliée des livres d’histoire que Marie Charrel met à l’honneur au cœur de son roman, Les danseurs de l’aube. Celle de Sylvain Rubinstein, danseur flamenco juif polonais. Déjà actif dans la résistance face au nazisme, il se radicalise plus encore suite au décès de sa sœur jumelle et de sa mère dans un camp d’extermination de Treblinka. Animé par la vengeance, il se donne alors pour mission de tuer les nazis. Il prend alors le nom de scène de sa sœur, Dolores, et se travestit en danseuse flamenca pour accomplir ses objectifs meurtriers.

« Un poésie du corps »
Mais le roman choisit de retracer cette histoire, non pas comme une biographie, mais en l’enchevêtrant dans une autre histoire, fictive et contemporaine cette fois ; celle de Kuka jeune danseur flamenco androgyne, en quête d’identité, et admirateur de Sylvain Rubinstein. Sa quête à lui se déroule au tournant des années 2000. Avec toujours en fond, le Flamenco qui traverse la vie des personnages et qui y trouvent dans leur dualité de genre, une liberté. « Dans leur danse, ils vivent leur corps et l’instant présent sans plus se poser de question sur le féminin ou le masculin », commente Marie Charel qui se dit « avoir été happée par le Flamenco et les émotions très fortes que cela a provoqué en [elle] », au fil de ses travaux de recherche pour l’écriture du livre. Le flamenco, est donc bien un des thèmes premiers de l’ouvrage avec les questions de genre, mais aussi d’intolérance et de violences que les personnages rencontrent (ou provoquent) chacun dans leurs époques et parcours. Mais, souligne, Antony Clément, beaucoup de joie et ferveur et de luminosité traversent aussi l’ouvrage.

« Ferveur et joie sont une des dimensions très passionnante du roman ! C’est une des réussites dans le roman ; en cristallisant la figure de Slyvain Rubins, l’autrice appelle aussi les valeurs qu’il représente, celle de la résistance, celle de rester debout. C’est vraiment un ouvrage de grande grande qualité, une vraie lecture plaisir. Une magnifique écriture qui arrive à convoquer toutes les dimensions du corps qu’appelle le flamenco, la peau, la sueur… Cette volonté de faire corps avec toutes les situations… C’est une véritable poésie du corps ».

Un ouvrage et une écriture « très flamenco » qui ont inspiré la compagnie du Si. A l’occasion du festival Arte flamenco, celle-ci propose une lecture musicale de l’oeuvre. Alain Chaniot à la lecture et Jean-Phiippe Tomasini proposent une composition musicale, électronique et électroacoustique pour accompagner la lecture, mêlant échos du flamenco des années 40, aux sonorités plus contemporaines des scènes avant-gardistes des années 70 et du milieu queer. Plusieurs rendez-vous autour de l’ouvrage sont donnés ce 1er juillet.

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