Les relations entre le nouveau préfet de Gironde et le PS bordelais se tendent


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Les relations entre le nouveau préfet de Gironde et le PS bordelais se tendent

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Publication PUBLIÉ LE 26/09/2009 PAR Nicolas César

Dans leurs discours, Naïma Charaï, conseillère régionale et Édith Moncoucut, vice-présidente du Conseil général de la Gironde en charge de la solidarité, ont interpellé le préfet de Gironde. Edith Moncoucut a expliqué qu’avec la disparition de la clause de compétence générale proposée par la réforme en préparation à la suite du rapport de la commission Balladur, le Conseil Général ne pourrait plus financer les projets comme celui de l’APAFED. En effet, l’hébergement d’urgence est de la compétence de l’Etat et quand le Conseil Général vient en financement, il s’agit de volontarisme politique permis par la clause de compétence générale. Naïma Charaï, quant à elle, a souligné qu’il était quasi impossible à des femmes d’origine étrangères victimes de violences conjugales de se voir délivrer par la préfecture un titre de séjour en France. Ironiquement et en écho à de récentes déclarations du Ministère de l’Intérieur, elle souligna que « quand il y en a une, ça va, c’est quand il y en a plusieurs que cela pose problème ».

Le préfet a « simplement » défendu le ministre, ce qui fait partie de ses missions

Des propos qui ont agacé le préfet de Gironde, il nous a répondu, par la voie de son attaché de presse, « qu’il a été très surpris en se rendant à l’inauguration du foyer de l’Association pour l’accueil des femmes en difficultés (A.P.A.F.E.D), de voir que, sur un sujet qui devait au-delà de tous les partis politiques être consensuel, la représentante du Conseil général de Gironde en a profité pour critiquer la réforme des collectivités locales qui selon elle allait réduire les marges d’action des élus alors que la représentante de la Région attaquait personnellement le Ministre de l’Intérieur ». C’est pourquoi ce soir là, il a répondu à la conseillère générale en ramenant au sujet du jour, qu’au contraire, la mise en place d’une compétence d’attribution au Conseil général, favoriserait l’action sociale et en ferait une vraie priorité de l’assemblée ». Concernant la représentante du Conseil régional d’Aquitaine, il explique qu’il n’a pu rester silencieux lorsque cette dernière, sur un sujet qui n’avait rien à voir avec l’accueil des femmes battues, s’est mise à mettre en cause l’honorabilité et la responsabilité du Ministre de l’Intérieur. En effet, le préfet a rappelé qu’il avait été un des collaborateurs directs de Brice Hortefeux pendant cinq ans, qu’il connaît non seulement le Ministre mais aussi l’homme ; que ce dernier a toujours fait preuve d’un grand humanisme et d’une ouverture d’esprit sur l’intégration qualitative des étrangers sur notre territoire national ; qu’il s’est investi personnellement sur l’intégration des étrangers en situation régulière en adaptant les textes et en mobilisant des moyens sans précédent mis à la disposition des préfets ; qu’il a mené une politique de coopération en particulier avec les pays d’Afrique et du Magreb tout à fait exceptionnelle et que dans sa région d’origine, il avait l’estime des communautés marocaines et turques. D’autre part, pendant les trois ans où le préfet Dominique Schmitt était préfet de la région Auvergne, préfet du Puy-de-Dôme, « le Ministre a toujours effectué chaleureusement et amicalement les cérémonies de rupture du jeûne au sein de ces communautés et était personnellement présent à toutes les manifestations organisées par ces communautés », a-t-il déclaré le 22 septembre.

Le préfet maintient ses propos à l’encontre de Naïma Charaï

Mais surtout, en s’adressant à l’élue régionale, il lui a effectivement dit que sur ce sujet qui n’avait rien à voir avec la question du jour, « ces propos n’étaient pas dignes d’une élue responsable ». Le préfet nous précise que le fait de défendre le Président de la République, les membres du gouvernement et tous les représentants de l’Etat, dont les maires eux-mêmes, fait partie intégrante des missions du représentant de l’Etat dans son département. Par conséquent, il ne présentera pas ses excuses à Naïma Charaï, comme elle l’espère.

Nicolas César

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